Maladies liées à l’hygiène : Des milliers de morts et 50 milliards FCfa perdus par an

Les activités commémoratives de la 10ème édition de la Journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement (Jnha) au Bénin, ont été lancées samedi 15 avril 2017 à la place GohoLa triste réalité dans le secteur hygiène et assainissement à la base au Bénin, a de lourdes conséquences notamment humaines et financières, mises en lumière samedi 15 avril dernier, journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement, pour sensibiliser sur les solutions dont la première reste l’engagement de chaque citoyen à changer de comportement.

Les activités commémoratives de la 10ème édition de la Journée nationale de l’hygiène et de l’assainissement (Jnha) au Bénin, ont été lancées samedi 15 avril 2017 à la place Goho à Abomey, autour du thème «Hygiène et assainissement inclusif : gage de prévention de maladies transmissibles». C’est une occasion annuelle de bilan dans ce secteur.

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«L’organisation chaque année d’une journée de l’hygiène et de l’assainissement, nous offre l’occasion de faire le point de nos interventions et de nous rappeler de manière constante l’importance de l’hygiène et de l’assainissement dans le développement sanitaire, humain et économique de notre pays», a rappelé le Directeur de cabinet du ministre de la santé, Dr Lucien Toko.

Ce point n’est pas encore reluisant en dépit des efforts de l’Etat et des partenaires techniques et financiers (Ptf). L’accès à l’eau potable et aux services adéquats d’assainissement, notamment le taux de couverture en latrines familiales, n’est pas encore satisfaisant dans tout le pays, reconnait le Dc. «Les proportions de la population béninoise n’ayant pas accès aux services de base tels que l’assainissement de base et l’eau potable, sont respectivement de 87% et 25%.» précise-t-il.

«D’après le rapport conjoint du monitorage de l’Oms et de l’Unicef mis à jour en 2015, la défécation à l’ère libre est pratiquée par 76% de la population rurale au Bénin», cite le préfet du Zou, Firmin A. Kouton.

C’est une situation malheureuse à la base de 7000 décès chaque année à en croire le Préfet, faisant référence aux statistiques de l’Unicef. Au-delà des vies humaines, la conséquence est aussi lourde en terme économique. La prise en charge des maladies d’origine hydrique au Bénin pèse 50 milliards de francs Cfa par an, à en croire le Directeur de cabinet du ministre de la santé. De même, ajoute-t-il, «la quête quotidienne d’eau prive des milliers de jeunes filles en âge de scolarisation de leur droits à l’éducation, les condamnant de ce fait à la dépendance et à la pauvreté».

Une solution d’abord individuelle

Ce tableau sombre dans le secteur hygiène et assainissement à la base, appelle au renforcement non seulement des politiques d’accompagnement des populations pour l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement de base, mais également à la promotion des pratiques d’hygiène, de lavage des mains, de traitement de l’eau à domicile…

Dans le cadre de cet accompagnement, le Préfet Firmin A. Kouton reconnait et rappelle que les Ptf, notamment l’Unicef, ont permis entre 2014 et 2016 à 173 localités du Zou de mettre fin à la défécation à l’ère libre, et que bien d’autres initiatives sont en cours. Mais pour le Secrétaire général de l’Ambassade des Pays-Bas près le Bénin Michiel Smet, représentant des Ptf au lancement de la journée, la solution est d’abord individuelle. Il s’agit pour lui, d’un engagement individuel de changement de comportement pour de simples gestes d’hygiène et d’assainissement au quotidien.

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«Le changement commence avec soit même. Le simple geste de lavage des mains en est la preuve. La nécessité d’avoir des latrines n’est pas seulement importante pour soi-même, mais également pour nos proches. Commençons nous-mêmes à prendre l’initiative de payer les services d’assainissement que le secteur privé nous offre (la collecte des ordures ménagères). L’assainissement de notre cadre de vie commence par nous-mêmes.» conseille-t-il.

La 10ème édition de la Jnha est beaucoup plus pour conscientiser les communautés dans ce sens, selon Dr Lucien Toko. Afin de montrer l’exemple, les représentants des différentes institutions au lancement samedi dernier, se sont eux-mêmes mis à l’œuvre en se saisissant de houes, coupes-coupes, râteaux et brouettes, pour une campagne de salubrité à l’espace Goho, et sur d’autres sites à Vidolé. Et ce, après la remise symbolique d’un lot de Kits de lavage de main et d’assainissement, offerts à la communauté par l’Organisation mondiale de la santé (Oms)

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