Le dimanche dernier sur l’émission ‘’Sans langue de bois’’ de Soleil fm, le député Valentin Djènontin-Agossou a condamné la manière dont les exonérations fiscales sont accordées à la société Bénin control et d’autres sociétés. Il a par la même occasion souligné la méconnaissance dont font preuve les ministres des Transports et de l’Economie dans ce dossier sensible.
Au lendemain de cette sortie médiatique, c’est-à-dire le lundi 12 juin 2017, le ministère incriminé est monté au créneau à travers un communiqué signé du directeur de cabinet, Servais Adjovi pour tenter d’apporter un démenti. Selon ce communiqué, le ministère des finances n’a jamais accordé de nouvelles taxes d’exonération à Bénin Control, bien au contraire, il a procédé à la réduction du champ d’application des exonérations initialement accordées. Il est dit dans ledit communiqué que
« le ministère chargé de l’économie et des finances s’est engagé, depuis 2016, dans une véritable lutte contre les exonérations accordées de façon arbitraire et anti-économique. Les résultats de cette lutte font apparaître la réduction remarquable des montants y afférents en 2017».
Mais il a fallu la sortie du député de la 6e circonscription électorale Valentin Djènontin-Agossou pour qu’on se rende compte que le ministre entretient la confusion et met du coup le Chef de l’Etat en difficulté.
En effet, dans une correspondance adressée au directeur général de la société Bénin control le 15 mai 2017 (lire ici), le ministre de l’Economie et des Finances avait bien écrit à la page 2 du document :
« …vous bénéficierez des exonérations des droits et taxes de douane à l’exception de la taxe de voirie sur les importations des matériels d’exploitation présentés dans l’offre technique acquis ou pris en location… ».
Entre ces deux extraits, on comprend que l’autorité n’est pas claire et cela conforte Valentin Djènontin dans sa position, quand il affirme que les ministres des Transports et de l’Economie ont une méconnaissance inouïe du dossier du programme de vérification des importations (Pvi).
Romuald Wadagni a rassuré tout le monde du bon encadrement des exonérations fiscales, mais ce n’est pas fini. Il doit revenir éclairer davantage la lanterne des citoyens sur les tenants et les aboutissants de ce contrat Pvi qui suscite à juste titre tant de polémiques. Parce qu’au-delà de tout, c’est le contribuable qui perd, si le dossier n’est pas bien ficelé
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