L’opinion pose un regard essentiellement dépréciatif sur la conduite des affaires par le régime du nouveau départ. Cette perception péjorative de la gestion du gouvernement de la rupture, s’inspire des nombreuses récriminations qui sont faites à son endroit. Cependant, deux de ses actions sauvent tout de même son honneur. C’est précisément la maîtrise du délestage et le recul de l’insécurité. L’arrivée au pouvoir du gouvernement de la rupture a coïncidé avec la recrudescence des actes d’insécurité, et la propagation du phénomène de la vindicte populaire.
En réaction, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. Sur la question du délestage, le ministre de l’énergie et de l’eau, Jean Claude Houssou, a fait une sortie sur la chaîne de télévision nationale, Ortb. Il a annoncé la location des générateurs en vue de la mise en marche des centrales thermiques pour augmenter la production énergétique. Le gouvernement a par la suite décidé de relancer la production énergétique et a annoncé sa stratégie à court, moyen et long termes à ce propos.
La décision de remettre en service les centrales thermiques de Porto-Novo, de Maria Gléta et de Parakou, traduisait le désir du gouvernement de juguler la question énergétique. Et pour se mettre la pression, le gouvernement s’est fixé deux délais. Décembre 2016 pour la fin du délestage et décembre 2018 pour la fin de la dépendance énergétique. Même si le premier délai n’a pas été respecté de façon radicale, on observe quand même sur l’ensemble du territoire un répit.
C’est avec la même détermination que le gouvernement a pris à bras le corps la question de l’insécurité. Et ce sur un double plan : celui des braquages qui tendaient à se multiplier et dont le succès des opérations narguait les forces de sécurité ; et celui de la généralisation de la pratique de la vindicte populaire. C’est le braquage en plein jour du fourgon d’une entreprise de sécurité et de transport d’argent à Cotonou, plus de d’un milliard de francs emportés, qui a certainement piqué l’orgueil du gouvernement.
Des brigades de gendarmerie autant que des commissariats de police ont été dotées de matériel roulant pour mener à bien leurs opérations. Des motos aussi ont été achetées et distribuées à la police et à la gendarmerie. L’armée a également été mise à contribution pour prêter main forte. Et depuis lors, en dépit de quelques vols dans les quartiers, une accalmie est observée.
Les mesures fortes prises par le gouvernement à l’endroit des auteurs et complices de la vindicte populaire ont été suffisamment dissuasives, et ont pu décourager les adeptes de la proclamation de la sentence de mort sur simple dénonciation, sans aucune autre forme de procès. Si le régime de la rupture accordait le même sérieux dans la recherche des solutions aux autres problèmes auxquels les citoyens font face, il serait certainement moins critiqué et résolument orienté sur la voix du triomphe en fin de mandat
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