Jamais de mémoire de Béninois, le Parti social démocratique (Psd) n’a connu une si longue crise. Souvent, elle ne dure guère que le temps de la contestation d’un militant. Cette fois-ci, on est face à un combat de gladiateurs. Et même si la justice s’en occupe, on a bien l’impression qu’on est dans une guerre fratricide, entre deux hommes que tout devrait unir… Sauf les intérêts égoïstes du moment.
L’onde de choc des tergiversations politiques lors de la présidentielle de 2016 semble être à l’origine de la crise qui secoue le Psd actuellement. Bien que le parti ait été victime de l’effet de contagion de la crise à la Rb, il faut noter que la crise actuelle tire ses racines des options faites par le parti, lors de la dernière élection présidentielle. A la manœuvre, Bruno Amoussou, président de l’Union fait la nation (Un) -la galaxie politique dont fait partie le Psd aile Golou vient de l’y soustraire-.
C’est lui qui a conçu et mis en œuvre toute la stratégie brumeuse qui n’a pas permis à la coalition de choisir un candidat à l’interne parmi les deux prétendants et qui a, en plus, empêché la même coalition de soutenir un candidat au premier tour. Pourtant lancée, la procédure de désignation du candidat unique de l’Un comme en 2011 a été un fiasco. Pourtant, deux valeureux militants de l’alliance que sont Eric Houndété et Emmanuel Golou avaient déposé leur candidature et attendaient que le processus soit conduit jusqu’à son terme. Erreur ! A un moment donné, la procédure s’est engluée dans les considérations politiques.
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