Sale temps pour les membres présumés arrếtés et détenus au Nigéria de l’organisation terroriste Boko Haram. Le gouvernement nigérian a annoncé des procès en masse qui devraient démarrer ce jour loin des regards. Cette situation inquiète bien d’observateurs de la communauté internationale.Le mois dernier, le gouvernement avait annoncé le démarrage des procès de masse des membres présumés de Boko Haram. Au total, plus de 2000 personnes sont visés dans ces procès qui se feront dans l’intimité pour des raisons de sécurité, selon des sources du ministère de la Justice. Même si ministère de la Justice assure que les accusés bénéficieront d’une représentation légale, plusieurs observateurs s’interrogent sur le crédit à accorder à ces procès.
L’un des avocats de la défense, Umar Ado, a d’ailleurs critiqué le fait que les médias ne seront pas autorisé à participer à ses procès. Il estime donc que « le processus est compromis » et ne garantit pas des procès équitables. Pour l’ancien analyste du Département d’Etat américain et spécialiste du Nigéria, Matthew Page, c’est un acte important pour les présumés membres de Boko Haram. Il estime néanmoins que c’est « un très petit pas« .
Des inquiétudes
Selon les chiffres officiel seulement 13 personnes ont été jugées depuis l’éclatement des conflits en 2011. On est donc tenté de croire que ces procès en masse sont la réponse du gouvernement à la pression internationale. Seulement, les conditions dans lesquelles elles seront organisées ne rassure pas bien d’observateurs. A en croire le porte parole d’Amnesty International, Isa Sanusi, « Personne ne sait exactement combien de personnes sont détenues, si elles sont encore vivantes et où elles se trouvent ». En 2015, Amnesty International avait confié dans un rapport, que des milliers des personnes ont été tuées ou mortes en détention depuis le début des conflits en 2011.
Plusieurs commissions d’enquêtes ont été mises sur pied pour enquêter sur ces informations. Face à celà, beaucoup de partenaires sont réticents à accompagner le Nigéria dans le domaine militaire. On se rappelle que l’administration Obama avait bloqué un accord d’environ 600 millions de dollars pour 12 avions de chasse au profit du Nigéria.
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