Joseph Djogbénou et les députés sont sur la même longueur d’onde concernant le retrait du droit de grève aux agents de la santé, de la justice et de la sécurité. C’est ce qu’on a pu constater hier mercredi, lors du point de presse que le garde des sceaux a animé après le traditionnel conseil des ministres. Selon le ministre de la justice ce n’est si mal que ça de priver ces agents du droit de grève. La Cour constitutionnelle aussi n’est pas totalement contre l’idée a t-il fait savoir. Pour justifier ses propos, il a brandi une jurisprudence de la haute juridiction intervenue en 2011.
« La Cour constitutionnelle en 2011 a dit que par le pouvoir législatif, l’Etat peut interdire le droit de grève à des secteurs déterminés en mettant dans la balance les intérêts professionnels. Et c’est le cas si nous sommes au niveau du secteur de la justice » a affirmé M Djogbénou.
Pour lui 1000 agents de ce département ministériel n’ont aucun poids face à l’intérêt général de 10 millions de Béninois qui ont droit à la justice. Il estime que les députés ont dû faire les mêmes observations que lui. L’autre argument brandi par le ministre de la justice pour justifier le retrait du droit de grève à ces agents de la fonction publique, c’est la continuité du service public.
« Si la justice est un pouvoir, comment expliquer qu’à un moment donné, l’exercice de ce pouvoir soit discontinu ? » a lancé le garde des sceaux.
De son avis donc , le gouvernement doit veiller à ce que ce pouvoir s’exerce sans discontinuité.
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