Le gouvernement de la rupture déroule son plan, du moins sa stratégie de lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics depuis quelques temps. Mais l’opinion perçoit beaucoup plus cette initiative comme un prétexte pour réduire à néant les opposants politiques les plus en vue. On assisterait donc à un déploiement de la politique de ruse et de la rage.
La lutte contre la corruption officiellement déclenchée au Bénin par le gouvernement Talon, passe pour un acharnement contre les concurrents politiques. Ce combat est avant tout noble, mais la manière dont il est mené, laisse le peuple perplexe. Elle suscite des interrogations et appelle à comprendre l’esprit qui guide cette opération dite « mains propres ». Tout part des audits, une étape préliminaire des enquêtes qui se termine bien souvent sans l’audition des futurs mis en cause. En effet, plusieurs personnes incriminées par des audits, se plaignent de n’avoir jamais été écoutées par les auditeurs. Et la persistance de ces différents audits visant la plupart du temps des hommes politiques membres de l’opposition, fait naitre des doutes. Des audits sélectifs et parcellaires, des actes qui ignorent le principe du contradictoire… sont tant de moyens dont les autorités abusent pour discréditer des leaders politiques qui ne partagent pas les idéaux de la rupture.
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