Une délégation de la conférence épiscopale était hier mercredi au Palais de la Marina à Cotonou. Elle a été reçue en audience par le président de la République Patrice Talon. Plusieurs sujets étaient au cœur des échanges, notamment la crise sociale qui a cours actuellement au Bénin.Les huit prélats ( six évêques et deux prêtres) de la délégation conduite par Monseigneur Victor Agbanou ont exprimé au chef de l’Etat la profonde préoccupation de l’Eglise catholique face à la crise sociale que traverse le pays. Ils se sont par ailleurs réjouis du dialogue qui s’est rétabli entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
L’autre sujet abordé par les hommes d’Eglise, c’est la lutte contre la corruption. Ils ont souhaité que cette lutte se poursuive mais qu’elle soit inclusive. En ce qui concerne leur récente déclaration, les prélats ont tenu à préciser qu’elle ne visait pas le chef de l’Etat. Les commentaires et analyses qui ont découlé de cette proclamation n’engagent que leurs auteurs, a fait savoir la délégation. Le Chef de l’Etat n’a pas manqué de partager son avis sur cette question .Pour Patrice Talon, la subtilité du langage peut nourrir ou servir la polémique si l’on y prend pas garde.
« Ce que je fais ne doit surprendre personne »
En ce qui concerne la crise sociale, Patrice Talon pense qu’il faut en effet préserver la paix sociale. Mais il ne faudra pas le faire en sacrifiant les efforts et les exigences du pays. Se faire prendre à ce piège , c’est compromettre l’avenir, de son point de vue . Il a par ailleurs affirmé qu’il ne contribuera pas au chaos en cédant à la peur devant les difficultés du moment . D’ailleurs, les actions qu’ils mènent en ce moment ne sont pas différentes de ses promesses de campagne.
« Ce que je fais ne doit surprendre personne puisque je l’ai annoncé pendant ma campagne. J’ai dit que notre pays a besoin de réformes. C’est ce que je fais » a fait observer Patrice Talon. Sur la question de la morosité économique actuelle Patrice Talon pense que les fonctionnaires sont toujours payés.Egalement,personne n’a été dépouillé de ses biens.Il souhaite donc qu’on ne lui reproche pas le fait de « saisir l’opportunité de ses fonctions » pour réparer la « situation dans laquelle le pays s’est retrouvé » par la faute de tout le monde, lui,y compris.
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