Quatre points ont été abordés au cours du pointde presse du Fsp qui avait pour cadre, l’une des salles de conférence du Chant d’Oiseau à Cotonou ce lundi 5 février 2018. De ces 4 points abordés, c’est la situation du dédommagement des propriétaires terriens à Glodjigbé qui a le plus retenu l’attention de l’assistance.
Les membres de la coordination du Fsp étaient presque tous présents au cours de ce point de presse qui a été donné en français et en langues nationales, notamment le Fongbé, l’Adja et le Nago. Le porte-parole du Fsp, Jean Kocou Zounon qui a présenté la déclaration en français, a d’abord marqué un arrêt sur la répression policière musclée sur les populations à Glo Djigbé. Mais pour que l’assistance comprenne bien la profondeur du problème, il a fait un peu d’histoire. Il a rappelé que c’est en 1974 sous le régime marxiste-léniniste de Mathieu Kérékou, qu’est née l’idée d’identifier un domaine devant abriter l’aéroport. Mais ce n’est qu’en 2002 encore sous le règne de Mathieu Kérékou qu’a été créée « l’Autorité de développement du périmètre aéroportuaire de Glodjigbé avec pour mission de faire aboutir le dossier d’expropriation et de dédommagement ».
L’escroquerie organisée
Kocou Zounon a expliqué que c’est une superficie de 3028 ha qui a été retenue et qui s’étend sur les communes de : Calavi, Zè et Tori. Le porte-parole a surtout apporté un démenti en rappelant que la déclaration d’utilité publique a été prononcée en 2006 et non depuis 40 ans comme le laisse croire le gouvernement, observe-t-il. De même que la commission de négociation des dédommagements qui a été créée en 2012 sousBoniYayi. Le porte-parole du Fsp explique que l’enquête sur le rapport financier a été confiée à un consultant en 2014 et le rapport de son enquête validé la même année à Bohicon. Il affirme que les propositions arrêtées à l’occasion de la validation de ce rapport, vont de 1000f à 7000f le mètre carré.
D’où l’étonnement du Fsp des prix dérisoires de dédommagement fixés par le régime actuel qui vont de 75f à 2500f que le Front considère comme étant purement et simplement un acte d’escroquerie des populations impuissantes et sauvagement réprimées. Le Fsp appelle donc à un juste dédommagement des populations avant le début des travaux que certains médias selon le porte-parole, annoncent pour le 20 février. Le Fsp condamne aussi la répression, les actes d’intimidation, les arrestations arbitraires, les poursuites judiciaires contre les manifestants et l’état de siège décrété et mis en pratique à Glo Djigbé. A travers ces explications, le Fsp démontre que les récriminations des populations à Glodjgbé sont fondées et que les prix de dédommagement qui leur sont proposéss’assimilent à de l’escroquerie
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