L’opération de salubrité de l’administration publique connue encore sous l’appellation de lutte contre la corruption, prend du plomb dans l’aile. Non pas parce qu’elle ne va pas se poursuivre, mais parce qu’elle ne s’entoure pas à la pratique, des garanties nécessaires qui sont censées la créditer auprès de l’opinion. C’est le cas des dénonciations récurrentes des mis en cause dans des affaires portées devant la justice, que des rapports d’audits qui ont servi de base à ces poursuites judiciaires n’ont pas respecté le principe du contradictoire en écoutant aussi les présumés accusés.
Au moins deux cas concrets ont été portés à l’attention de l’opinion. A chaque fois, les mis en cause ont démontré sans être contredits que les résultats des rapports d’audit qui ont servi de levier pour les poursuivre en justice n’ont pas pris en compte leurs déclarations. Une exigence capitale en procédure judiciaire connue sous l’appellation du principe du contradictoire. Avant, c’était le cas de Laurent Mètongnon qui avait retenu l’attention. Celui-ci avait expliqué à travers une sortie médiatique que le rapport d’audit que le conseil des ministres avait attribué à l’Inspection générale des finances, Igf, avait été produit sans que lui qui figurait parmi les mis en cause n’aient été entendus par cette inspection. Il était même allé jusqu’à se demander si c’est réellement l’Igf qui avait produit ce rapport, expliquant qu’ayant été agent au ministère des finances pendant au moins trente ans, il sait que cette inspection ne peut pas produire de rapport sans écouter les mis en cause.Mais malgré cet écueil de grande importance, le gouvernement a quand même porté l’affaire devant la justice.
La suite de cet article est réservé aux abonnés: Connectez-vous si vous avez déjà un abonnement ou abonnez-vous ici
Répondre à Agadjavidjidji Annuler la réponse