Le président de la République a finalement rencontré hier mardi 06 février 2018, les centrales et confédérations syndicales pour le dénouement de la crise sociopolitique. De cette rencontre, il n’y a absolument rien eu à se mettre sous la dent. Joint au téléphone par notre rédaction, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, a expliqué que le président Talon a fait du dilatoire tout au long de la rencontre et que rien de concret n’a été décidé pour le dégel de la situation.
Dans l’espoir de trouver une solution définitive à la situation sociopolitique tendue depuis quelques semaines, le président de la République Patrice Talon a rencontré les centrales et confédérations syndicales. C’était hier mardi 06 février 2018 dans les locaux de la présidence. Force est de constater que cette énième rencontre qui devrait lever le voile sur la situation a accouché d’une souris. C’est d’ailleurs les impressions du secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Kassa Mampo, joint au téléphone par notre rédaction. A l’en croire, tout le temps qu’a duré la rencontre le président Patrice Talon n’a fait que du dilatoire. Les choses sont donc restées en l’état.
Selon ses explications, sur les différents points abordés avec le président aucune solution n’a été trouvée pour la satisfaction des travailleurs.
Sur les questions des libertés poursuit-il, « nous avons dit que Laurent Mètongnon est un prisonnier politique et que le Capitaine Trèkpo a été radié en violation de la loi. Les conclusions de la commission de la session extraordinaire ont été présentées au président de la République. De la question des libertés aux statuts particuliers des enseignants en passant par les privatisations, tout a été débattu avec le président ». « Pour les statuts particuliers des enseignants, c’est une nouvelle commission qu’on crée alors que l’ancienne commission avait évalué le coût financier des arrêtés pris depuis », s’est désolé Kassa Mampo pour montrer la ruse avec laquelle le gouvernement a conduit les négociations.
« C’est du dilatoire » précise le Sg, avant de noter que beaucoup de problèmes dont notamment la question des vacataires et des contractuels de 2016 sans salaire, sont restés sans solution. Sur les revendications qui ont un coût financier soutient le Sg, l’Etat n’a pas de moyen selon Talon, parce qu’ils ont beaucoup de priorités au niveau des routes, de la santé et autres. Par la suite, il a demandé que le ministre des finances étudie et évalue le coût afin que le gouvernement puisse voir ce qu’il peut faire.
« Sur toute la ligne, il n’y a eu aucun engagement. Le président a souhaité que les négociations se poursuivent dans une tension apaisée », rapporte le syndicaliste.
A cette préoccupation ajoute-t-il, nous lui avons dit que c’est la base qui va décider de la conduite à tenir en ce qui concerne la poursuite ou non de la grève. Mais pour l’instant, la grève se poursuit bel et bien
Répondre à Avenir Annuler la réponse