L’actualité nationale est agitée depuis ce mardi 06 mars 2018 avec la sortie de l’honorable Rachidi Gbadamassi. Le député de la huitième circonscription électorale a profité pour faire non seulement des déballages, mais aussi susciter l’intervention du chef de l’Etat sur les dossiers Icc service, Cen Sad…La sortie de Rachidi Gbadamassi n’est pas sans enjeux. Elle relance le chef de l’Etat sur plusieurs dossiers devenus très embarrassants pour les populations. Deux grosses affaires survenues sous le régime de Boni Yayi restent nébuleuses.
Ceci malgré les dénonciations, les interpellations et même les dégâts qu’elles ont causé dans le rang des spoliés. Les affaires Icc service et Cen Sad ne sont pas moins connues des populations avec des implications judiciaires non encore élucidées. Ces dossiers à rebondissement ne sont pas encore vidés par les autorités judiciaires après plusieurs procès au tribunal. Les citoyens, victimes sont en attente de règlement depuis des années.
En effet, le député Rachidi Gbadamassi, membre du Bloc de la majorité parlementaire a mis à profit l’occasion de sa conférence de presse pour faire un zapping sur les dossiers latents de corruption qui interpellent les autorités. Selon les propos de Rachidi Gbadamassi, les affaires Cen Sad et Icc service sont de nouveaux chantiers sur lesquels le chef de l’Etat devrait s’investir, au nom de la lutte contre la corruption. Patrice Talon s’était lancé dans cette bataille, mais les stratégies employées laissent perplexes. Plusieurs mis en cause dans les dossiers de malversation se trouvent être des gens qui ne partagent pas la gouvernance du chef de l’Etat. Mieux, ceux qui dénoncent le clientélisme au sommet de l’Etat et la gestion opaque des affaires publiques basés sur ‘’la ruse et la rage’’ avec à la clé la menace aux libertés syndicales et un certain opposant politique sont poursuivis et se sont vus contraindre à l’exil. Il paraît évident au regard des dénonciations des acteurs de la société civile, que le Bénin est dans la dynamique de la lutte contre la corruption, mais les bases sont faussées avec une sélection inquiétante de dossiers de ‘’corruption’’.
Furieux dans ses révélations sur l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, Lionel Zinsou (lire ici), sous prétexte qu’il détient l’exclusivité de l’information sur ce dernier qui aurait contracté un prêt de quinze milliards auprès d’une entreprise sous-régionale qui fait la fierté du continent africain, à savoir Ebomaf, Rachidi Gbadamassi souhaite l’intensification de la lutte contre la corruption. « Nous encourageons le président Patrice Talon à poursuivre inlassablement la lutte contre la corruption », a lancé celui qui est connu jusque-là comme le taureau de Parakou. Mais est-il habilité à faire cette interpellation vue comme une digression par certains hommes politiques lorsqu’il parle de la lutte contre la corruption ? Il aura quand même le mérite de demander au chef de l’Etat « de prendre ses responsabilités en sortant les résultats des audits relatifs à l’affaire Cen Sad, et Icc service ». Patrice Talon est donc interpelé à réagir par rapport à ces affaires qui ont accablé le régime de Boni Yayi et qui avaient fait assez de dégâts dans le rang des spoliés de ce vaste réseau d’escroquerie connu sous le nom de Icc service et consorts.
Quid de l’affaire machine agricole ?
Lorsqu’on évoque les affaires Cen Sad et Icc service, on ne peut pas ne pas s’intéresser à celle des machines agricoles et Ppea2. Ce qui est surprenant, c’est que le député de Parakou s’est résolu à ne pas l’évoquer. Qu’est-ce qui fonde cette posture de Rachidi Gbadamassi alors que le peuple veut également connaître ce qui s’était passé ? L’interpellation de Rachidi Gbadamassi vient à point nommé et relance une fois encore les débats sur le mode d’acquisition des marchés sous l’actuel régime
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