L’opposition togolaise, ferme sur ses positions, menace le pouvoir de relancer le mouvement de manifestation.Actuellement engagée dans d’âpres négociations avec le gouvernement, l’opposition togolaise a assuré que jamais, elle n’accepterait que Gnassingbé se représente pour un nouveau mandat.
Ainsi, la situation actuelle, marquée par d’intenses manifestations réclamant le départ de Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, reste des plus tendues. En effet, si les négociations ont avancé, celles-ci semblent actuellement être au point mort. La raison ? La rétroactivité de la limitation du nombre de mandats consécutifs.
Ainsi, si le président au pouvoir semble ouvert à une limite certaine du nombre de mandats, celui-ci ne semble pas accepté le fait que cette mesure soit rétroactive. Ainsi, si celle-ci entre en vigueur, ces trois derniers mandats ne compteraient pas. Gnassingbé pourrait alors se représenter en toute liberté. Une décision qualifiée de trop facile par Jean-Pierre Fabre, figure historique de l’opposition togolaise. De son côté, Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de l’opposition, a surenchéri, assurant que la décision de Gnassingbé était immorale, allant même jusqu’à la qualifier d’escroquerie politique.
Réclamant une politique plus juste l’opposition togolaise n’a de cesse de faire pression sur le gouvernement via l’organisation quasi hebdomadaire de marche réunissant des milliers de personnes. Face à une situation qui pourrait vite déraper, la communauté internationale a également décidé d’agir. Ainsi, l’ONU, l’UE et les ambassades de France, d’Allemagne et des États-Unis ont appelé les deux partis à engager une discussion de fond concernant ces réformes constitutionnelles, mais surtout, à dépasser leurs positions de principe.
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