Le parlement Béninois n’a pas approuvé à la majorité des 4/5 jeudi dernier la proposition d’amendement de la constitution ouvrant ainsi la voie au référendum. Mais au regard du contexte social et les contraintes juridiques, des voix s’élèvent d’ores et déjà pour appeler au couplage du référendum avec les élections législatives. C’est le point de vue de Christelle Houndonougbo reçue sur la radio nationale ce dimanche. Son vis-à-vis sur le plateau de ‘’90 minutes pour convaincre’’ qui avait pour thème Vote au sujet des amendements de la constitution à l’assemblée nationale : implications et suites, Gustave Sonon estime que c’est impossible. Si on veut avancer dans la proposition d’amendement constitutionnel bloqué au parlement il faut coûte que coûte aller au référendum soutient Christelle Houndonougbo, présidente du parti Congrès du peuple pour le progrès (CPP). Reçue ce dimanche 8 juillet sur la radio nationale, l’invitée de Henry N’dah Sekou et Cécile Goudou-Kpangon a affiché son penchant pour le couplage des élections législatives avec le référendum constitutionnel.
Pour Christelle Houndonougbo, cette alternative va régler définitivement la problématique de la récurrence des élections, de la représentativité des femmes et des autres points proposés. Mais consciente, des contraintes juridiques et techniques, elle pense que les politiques peuvent sauter le verrou juridique de façon consensuelle pour la consolidation de la démocratie. Cette proposition n’est pas du goût de son vis-à-vis Gustave Sonon, ancien ministre et ancien député. Pour Sonon, techniquement et juridiquement, la chose est impossible.
La voie référendaire n’est pas possible dans le délai légal
Il avance pour raison que d’une part, la date de convocation du corps électoral à savoir dans 120 jours et celle de la mise en place du fichier électoral qui est de 90 jours avant la date du scrutin, donc en janvier et d’autre part , l’inscription du budget de l’organisation du référendum dans un collectif budgétaire à soumettre au parlement au cours de la première session ordinaire qui a déjà lieu vendredi dernier et les dispositions sous-régionales en matière d’organisation des élections ne concourent pas à la tenue du référendum dans le temps imparti.
Conséquence, « le référendum est techniquement et juridiquement impossible dans le temps » a conclu Sonon. Quant au souhait de la présidente du CPP de coupler le référendum avec les législatives en vue de sauver la proposition d’amendement constitutionnel, l’ancien ministre et ancien parlementaire se montre catégorique.
« Je suis un peu gêné qu’on dépense des milliards pour ces quatre points » a déclaré Gustave Sonon.
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