Augmentation des frais de scolarité pour les non-européens en France : pari risqué ?

Le gouvernement français a officialisé la fin de la gratuité des études pour les étudiants internationaux. Une mesure qui fait grincer des dents les principaux concernés mais qui permettra à la France de devenir plus attractive encore.Mauvaise nouvelle pour les étudiants non-européens souhaitant étudier en France. En effet, le gouvernement vient d’annoncer que ces jeunes vont désormais devoir s’acquitter de quelques frais d’inscription à l’université, et ce, dès la rentrée 2019. Une annonce qui fait grincer des dents, mais qui est une nouvelle fois, assumée par le gouvernement et plus particulièrement, par Édouard Philippe.

La fin de la gratuité pour les étudiants internationaux, dès 2019

Annoncée par le Premier ministre, cette mesure vise en fait à « opérer une forme de révolution » au sein du système éducatif français qui souhaite désormais être attractif pour les étrangers, non pas de par sa gratuité, mais de par la qualité de son enseignement et le désir d’étudier. Résultat, les étudiants internationaux devront débourser 2,770 euros en licence et 3,770 euros en master et doctorat afin de poursuivre leurs études dans l’Hexagone.

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Une petite révolution qui vise également à améliorer les moyens mis en place afin d’aider, accueillir et accompagner les étudiants internationaux. Par exemple, cette hausse des frais d’inscription devrait permettre de financer certaines aides et bourses pour les étudiants aux moyens les plus limités. 8,000 bourses d’exonération ont ainsi été créées et seront délivrées par le Quai d’Orsay tandis que 6,000 autres aides seront librement attribuées aux étudiants internationaux, directement par les établissements.

Edouard Philippe annonce d’autres mesures pour ces jeunes

Le processus d’accès au visa devrait, lui aussi, être amélioré afin que ces jeunes étudiants aient des papiers assez rapidement. « Un premier signal de bienveillance et d’intérêts » selon Édouard Philippe qui insiste sur le fait que ce problème ne devrait pas en être un lorsque quelqu’un souhaite étudier sur le sol français. Ainsi, la liste des documents à fournir sera plus harmonieuse tandis que les consulats ont reçu l’ordre de traiter en priorité les demandes de visa réalisées par des étudiants et ce, à l’approche de la rentrée.

Enfin, les étudiants ayant obtenu un Master auront le droit à un titre de séjour d’une année afin de chercher du travail en France ou d’y monter leur entreprise. Chaque année, ils sont ainsi près de 320,000 à tenter l’aventure sur l’Hexagone. Toutefois, avec cette série de mesures, le gouvernement espère faire grimper ce chiffre à 500,000 d’ici à la prochaine décennie.

La fuite vers l’étranger ?

Toutefois, la question de la fuite de ces étudiants vers d’autres pays dont l’attractivité se repose sur la même politique pose question. Connus pour être maîtres en matière d’éducation, les universités américaines et canadiennes pourraient ainsi récupérer ces étudiants déçus de cette annonce et qui, de fait, pourraient fuir vers une éducation toute aussi complète. D’autres pays européens, comme l’Allemagne ou l’Angleterre (Brexit mis à part) pourraient également bénéficier de manière indirecte, de cette mesure française. En effet, ces pays, situés sur le même continent offrent ainsi à la fois une éducation complète ainsi qu’une alternative géographique viable à la France.

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