Bébés génétiquement modifiés : la colère des autorités chinoises, ce que risque le chercheur

En Chine, la naissance des deux premiers bébés OGM a poussé les autorités ainsi que la communauté scientifique à réagir. Tous sont d’ailleurs d’accord pour condamner cette expérience, loin des standards éthiques et moraux prônés par la Science.En Chine, un scientifique répondant au nom de He Jiankui a récemment fait parler de lui en annonçant il y a quelques semaines la naissance de jumelles, « Lulu » et « Nana ». Problème ? Ces deux enfants sont les premiers bébés OGM, bébés dont l’organisme a été génétiquement modifié afin de le rendre ultra-résistant à certains virus, dont le sida.

Jiankui fait naître les premiers bébés OGM

Une révélation qui pose de nombreuses questions, éthiques notamment. Ainsi, si Jiankui ne semble pas particulièrement choqué par son travail, la Science de manière générale et les autorités chinoises semblent plus perplexes. En effet, jamais un enfant génétiquement modifié n’était né jusqu’à aujourd’hui. La principale peur ? Les transformations génétiques pourraient être transmises aux générations futures mettant ainsi en péril le patrimoine génétique de notre espèce. Le second point, concerne la médecine. 

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En effet, les petites filles ne risquaient pas d’être infectées par le SIDA – dont leur papa est infecté – puisque le sperme de leur géniteur a été nettoyé avant manipulation. Résultat, les risques de cette procédure étaient plus importants que les bénéfices dont cette famille et le scientifique en question pouvaient en tirer.

Le ministère chinois de la Santé lance une enquête

Un constat partagé par le gouvernement chinois qui, via son vice-ministre des Sciences et Technologies, Xu Nanping, a décidé de réagir. Selon ce dernier, cette manipulation dépasse largement le cadre légal et les règles chinoises en vigueur, posant de fait de nombreuses questions morales et éthiques. En substance, ce dernier a également appelé à la suspension des activités de ce scientifique aux agissements « choquants et inadmissibles », ajoutant au passage que la NHC, la Commission nationale chinoise de la Santé – qui fait office de ministère – était actuellement en train d’enquêter.

Du côté de la science, des experts du génome réunis à Hong Kong ont condamné cette annonce « inattendue et profondément troublante ». Selon eux, les recherches doivent être aujourd’hui, mieux supervisées sous peine de devoir assister à certaines dérives. L’objectif ? Respecter les standards éthiques et de transparence. Enfin, l’association des patients séropositifs pour le VIH a condamné cette recherche complètement « folle ».

Chine : Des bébés génétiquement modifiés pour résister au VIH/SIDA

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