Centrafrique – Russie : la presse française se questionne sur les liens entre les deux pays

En France, le nouvel intérêt russe pour la Centrafrique pose question. Pourquoi deux pays qui n’avaient aucune relation militaire se sont-ils subitement rapprochés ? La réponse se trouverait du côté de la levée de l’embargo onusien sur la vente d’armes au pays.Le nouvel intérêt russe pour la Centrafrique intrigue le gouvernement français. Récemment, la presse de l’hexagone s’est effectivement penchée sur cette nouvelle « alliance » et s’est posée quelques questions. En effet, comment deux pays dont les liens étaient inexistants ont-ils pu subitement se rapprocher de la sorte.

Une présence militaire accrue, qui intrigue

Aujourd’hui, au palais présidentiel de Bangui, ce sont des soldats russes armés de kalachnikov qui font la garde. Mais ce n’est pas tout. En effet, des dizaines de membres des forces spéciales russes ont été affectées à la garde rapprochée du président Touadéra. En tout et pour tout, près de 200 militaires russes ont ainsi été déployés en Centrafrique depuis janvier dernier. Une situation inédite, d’autant plus que les deux pays n’entretenaient aucune ou très peu de relations. Cependant, il semblerait que la levée de l’embargo imposé par l’ONU sur la vente d’armes en Centrafrique ait quelque peu changé les choses, au point de pousser les deux états à signer un accord militaire.

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Le gouvernement français tape du poing sur la table

Un rapprochement qui suscite le questionnement du côté du gouvernement. Récemment, Jean-Yves Le Drian s’est ainsi rendu du côté de Bangui afin de réaffirmer le soutien de la France aux autorités du pays. Au cours de ce voyage, des conventions d’aide budgétaire ont ainsi été signées alors que des promesses concernant l’humanitaire ont également été faites. 

Ce voyage aura également permis à la France de se faire entendre, assurant qu’elle était au côté de Bangui quand les choses allaient bien, mais surtout, quand elles allaient mal : « On est là dans les moments où ça ne va pas, et dans les moments où ça va bien. Et dans les moments où ça ne va pas, il n’y a pas grand monde. », une manière de tacler la Russie donc.

La presse locale tacle la France

Dans le même temps, les médias Centrafricains commencent eux à dénigrer la France, assurant que celle-ci s’était mise en retrait. D’autres estiment pour leur part que Paris est l’unique responsable de la situation économique et sociale dans laquelle se trouve actuellement le pays. Enfin, ces derniers louent avec un certain entrain l’apport militaire Russe au pays, qui lui, est toujours dirigé à 75 % par les forces rebelles. 

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