Il y a quelques jours, le président français Emmanuel Macron a décidé de restituer 26 œuvres historiques au Bénin qui en avait fait la réclamation il y a quelques mois. Il faut dire que la société civile béninoise a joué un très grand rôle dans cette restitution d’oeuvre. Un rapport rédigé par deux jeunes universitaires, Bénédicte Savoy et Felwine Sarr a grandement contribué à cette décision d’Emmanuel Macron.
Ledit » rapport suggère un changement de la loi française sur le patrimoine pour redonner aux États d’Afrique subsaharienne une partie des œuvres transférées pendant la période coloniale. » Cependant, cette décision du président français fait des gorges chaudes au sein du milieu culturel français. Stéphane Martin, le patron du Musée du quai Branly où sont exposées les œuvres béninoises fait partie de ces personnalités qui n’approuve pas la décision de restitution des œuvres au Bénin. Il faut noter que le musée du quai Branly, inauguré en 2006 réunit 70 000 des 90 000 objets d’art d’Afrique subsaharienne présents dans les musées publics français.
D’après Stéphane Martin, le rapport rédigé par Bénédicte Savoy et Felwine Sarr fragilise les musées. » Je veux qu’on parle d’art, de partage et pas que l’on ne ressasse éternellement un ressenti qui est tout à fait réel, mais qui n’a rien à voir à mon avis avec une politique patrimoniale. » affirme monsieur Martin sur Europe 1, avant d’ajouter: » Les musées ne doivent pas être otages de l’histoire douloureuse du colonialisme. »
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