Nourou-Dine Saka Saley a travers un post qui a été largement partagé sur les réseaux sociaux montre que le statut juridique des partis politiques créés avant le vote de cette loi va créer des insomnies pendant et après la tenue des élections législatives de 2019.Le juriste Nourou-Dine Saka Saley explique en effet que la loi sur la charte des partis politiques a été votée le 17 septembre 2018 et que ladite loi demande que les partis politiques qui ont été créés avant le vote de cette loi, ont six mois pour se conformer aux dispositions portant sur la reconnaissance légale des partis politiques.
Parmi ces dispositions, il y a l’obligation pour chaque parti d’avoir une assisse nationale en présentant au moins 15 membres fondateurs par commune et ceci pour l’ensemble des 77 communes du pays.
C’est le juriste et acteur politique qui a attiré donc jusqu’au 17 mars 2019 pour se conformer à la dite loi. ce qui veut dire qu’avant le 17 mars 2019 les partis politiques préexistants qui avaient une existence légale conservent leur légalité. Et c’est au nom de cette légalité que ces partis politiques pourront déposer les dossiers de leurs candidats pour les élections législatives. Etant donné que le dépôt des dossiers des candidats aura lieu en janvier 2019, selon les explications du juriste, toutes ces candidatures seront selon la loi validée. Il arrive donc à déduire que les élections étant prévues en mars 2019, il sera possible que certains candidats investis par ces partis politiques soient élus députés.
Dès lors, leur élection sera sans conteste validée. Seulement, le juriste pousse loin son raisonnement en projetant que si parmi les partis qui auront réussi à faire élire certains de leurs membres députés ne venaient pas à se conformer à la loi sur la charte des partis politiques après le 17 mars 2019, il s’ensuivrait que ces partis seront dissouts mais leurs députés resteront à l’assemblée nationale.
A la différence que ces députés y seront sans appartenir à des formations politiques. Voilà ce que le technicien de droit appréhende comme étant un grand imbroglio voire un paradoxe qui se prépare dans le cadre de l’application de la loi sur la charte des partis politiques. Une loi non consensuelle, querellée et très décriée par les acteurs politiques. Mais sur laquelle le pouvoir est resté insensible.
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