Interrogée au Vatican, un ancienne religieuse a accepté de revenir sur son passé et les nombreuses agressions et abus dont elle a pu être la victime. Un récit qui a été dévoilé sur le net.Philosophe et théologienne allemande, Doris Wagner, 34 ans, a récemment témoigné au Vatican, de sa vie en tant que religieuse. Entre agressions et abus subis durant huit ans, cette dernière n’a pas hésité à tout révéler au cours d’une session qui a également été enregistrée puis diffusée sur les réseaux sociaux.
Un calvaire qui débute dès 2008
Tout débute en 2008, lorsque cette dernière, âgée de 24 ans, est victime d’un viol commis par le supérieur de sa communauté. Elle l’assure, elle ne peut en parler au risque de se faire blâmer à la place de son bourreau. Si elle accepte de se taire, elle finira par subir de nouvelles pressions avec un autre prêtre qui lui avait demandé d’être son confesseur. Lors de leurs sessions, ce dernier la gardait des heures durant, agenouillée devant lui. Selon son récit, le religieux n’avait de cesse de lui dire à quel point, il était amoureux d’elle et que même si le mariage leur était interdit, ils pourraient faire autrement. La situation prendra une tout autre tournure lorsque ce dernier tentera d’embrasser la jeune femme qui, paniquée, partira en courant.
Sa hiérarchie était au courant
Elle demandera alors à changer de confesseur. Toutefois, ce sera la douche froide lorsqu’elle apprendra de la bouche de sa supérieure que ce fameux prêtre avait un penchant pour les jeunes femmes. Certains étaient donc au courant. Une série de faits qui la pousseront à quitter la vie religieuse, et ce, dès 2012. Elle ira tout de même dénoncer ses agresseurs devant la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), en charge des procédures canoniques pour les agressions sexuelles commises au sein de l’Église.
Son violeur lui, a été renvoyé du Vatican, mais officie aujourd’hui dans une communauté où vivent encore de nombreuses jeunes femmes. Le second prêtre aurait, en 2014, reçu un simple « blâme » de la part de l’Église pour des faits de « sollicitation », fait qu’il a lui-même reconnu. Selon Doris Wagner, ce dernier serait d’ailleurs aujourd’hui, l’un des trois chefs de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
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