Affaire Carlos Ghosn : le gouvernement français rentre dans la danse

Le récent ex-PDG du conglomérat Renault-Nissan, voyait sa remise en liberté rejeté une nouvelle fois par la justice nipponne. Un signal pour le gouvernement d’Edouard Philippe, de s’engager officiellement dans la protection des intérêts français dans le groupe.Carlos Ghosn, l’homme d’affaire franco-libanais, spécialiste des redressements et des reprises ; avait réalisé un coup de maître en sortant Nissan, l’un des fleurons de l’industrie automobile japonaise, de la faillite et cerise sur le gâteau, la fusionnait avec le groupe Renault en France. Seulement depuis Novembre 2018, le super PDG ; Président directeur général de Renault depuis 2005, PCA de Nissan depuis 2017, et PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi jusqu’à son arrestation; est accusé par la justice japonaise détournement de fonds, et fraude fiscale et retenu en détention en attendant la fin d’une instruction marathon. Une situation qui influerait certainement sur la position prépondérante qu’occuperait l’alliance dans le secteur.

Les Intérêts français avant tout

De sources journalistiques, Renault détiendrait 43,4% du capital de Nissan, tandis que Nissan ne détiendrait que 15% du capital de Renault. Un état de chose que le gouvernement japonais considère comme inéquitables et qu’il aurait souhaité révisé ; alors que La partie française préconiserait le maintien du statut quo, eu égard à sa participation au redressement commerciale de la firme.

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Cependant, la situation avec Carlos Ghosn pourrait changer ce paradigme et faire pencher la balance des autres actionnaires en faveur d’une possible réduction de la part française dans le capital de l’Alliance. Un état des choses qu’auraient compris le gouvernement français, qui selon les médias aurait dépêché ce mercredi, une délégation de cadres de divers ministère afin de poursuivre « dans la continuité des contacts que le Ministre et les équipes de Bercy ont eus depuis plusieurs semaines» avec la partie japonaise quant aux probables répercussions commerciales du procès. Renault, Nissan et Mitsubishi auraient convenu le 29 novembre de gérer leur alliance par comité en l’absence de Ghosn.

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