Le procès ICC-SERVICES ouvert depuis le 17 décembre 2018 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin, se poursuit ce lundi 14 janvier 2019. Clément Sohounou, chef agence ICC-SERVICES à Lalo ne reconnait pas avoir exercé dans l’illégalité. Clément Sohounou, est le premier déposant devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à l’ouverture de la 16ème journée d’audience du procès ICC-SERVICES. Dans les questions, la défense a voulu entre autres, montrer la bonne foi du chef agence ICC-SERVICES et sa capacité à l’époque, de rembourser les clients. Mais pour la Cour, il est plutôt question présentement, de la légalité ou non de l’activité de collecte de fonds auprès des populations qu’exerçait ICC-SERVICES.
A ce propos, Clément Sohounou ne s’était pas rendu compte de ce que ICC-SERVICES était dans l’illégalité, d’après ses déclarations. Il n’y croit même pas. « Non. On ne savait pas que c’est illégal ; On n’a rien fait d’interdit » soutient-il. Il affirme que c’est le gouvernement qui devait leur dire si l’activité était illégale ou pas mais qu’il ne l’a pas fait. « Nos patrons étaient avec lui, et il ne nous disait rien » rapporte l’accusé. « Qu’est-ce que tu vas faire pendant un an […] et on va dire que c’est illégale […] et le gouvernement est là ? » se demande-t-il.
Des pièces à conviction détruites ?
Le Chef d’agence ICC-SERVICES à Lalo informe même qu’il avait des documents prouvant les relations de la structure avec le président de la République. Lesquels documents, à ses dires, auraient été détruits par des agents enquêteurs lors d’une perquisition à Klouéklanmè. « Ils ont laissé seulement les papiers brouillons » confie-t-il à Cour. Là-dessus, le Commandant Mohamed Saké, membre de la commission autonome d’enquête avoue que c’est la première fois qu’il entend de telles déclarations dans la conduite de l’enquête.
Toujours sur cet aspect, le président de la Cour demande à Clément Sohounou s’il a porté des réserves dans le procès de perquisition. « Je ne me rappelle pas » répond-t-il.
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