Face aux conditions de détention de Carlos Ghosn, sa femme a décidé de monter au créneau en contactant directement l’ONG Human Rights Watch.Emprisonné depuis plusieurs semaines du côté de Tokyo pour plusieurs faits supposés, l’actuel patron de Renault vit dans des conditions de détention particulièrement difficiles. Visiblement touchée, sa femme a d’ailleurs décidé d’envoyer une lettre à l’association Human Rights Watch afin de les dénoncer.
La femme de Carlos Ghosn dénonce dans une longue lettre
Longue de neuf pages, cette lettre revient notamment sur le quotidien de son époux, il est vrai, relativement difficile à supporter. Vivant dans une petite cellule éclairée 24 heures sur 24, ce dernier doit également faire face aux interrogatoires à rallonge au cours desquels les inspecteurs « l’interrogent, l’intimident, le sermonnent et l’admonestent, dans l’intention de lui extirper une confession ». En outre, celle-ci assure qu’il a été demandé à son mari de signer une série de confessions, rédigées en japonais (langue qu’il ne maîtrise qu’à l’oral) et ce, sans la présence de son avocat.
Son avocat dément
Face à ces conditions draconiennes, critiquées d’ailleurs pas de nombreuses personnes, sa femme a ainsi demandé à l’ONG d’utiliser de son pouvoir d’influence afin de pousser le gouvernement japonais à revoir et réformer son système de détention. Jusqu’à il y a quelques jours encore, Ghosn n’avait par exemple, pas le droit de recevoir des visites de membres de sa famille. Une décision de justice rendue la semaine dernière a toutefois changé la donne.
De son côté, son avocat, maître Motonari Otsuru, a assuré que jamais Ghosn n’avait eu à signer des papiers en japonais, sans sa présence, précisent également que ce dernier avait été transféré dans une cellule dite « à l’occidentale », un peu plus spacieuse, dans laquelle se trouve un lit. Enfin, son client ne se serait jamais plaint de ses conditions de détention. Une double version de la part de ses proches, qui pourrait jouer en sa défaveur.
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