Les forces politiques de l’opposition au Bénin se sont réunies hier, mercredi 16 janvier 2019 à Cotonou, pour donner une impulsion irréversible à la constitution d’une liste unique pour les législatives 2019, avec l’accord des anciens chefs d’Etat, Nicéphore Dieudonné Soglo et Boni Yayi, du président d’honneur de l’Union sociale libérale (USL) Sébastien Ajavon et d’autres personnalités politiques.« Ce jour 16 janvier 2019, l’histoire et la postérité retiendront que l’opposition politique béninoise présentera une liste unique aux élections législatives d’Avril 2019 ». C’est ce qu’ils ont clamé à la fin d’une rencontre dans l’après-midi d’hier au siège de la Renaissance du Bénin (RB) à Cotonou. La RB, les FCBE, l’USL, le MADEP et autres partis, forces, mouvements et personnalités politiques de l’opposition ont décidé de se mettre sous une seule et même bannière, avec une seule liste pour participer aux prochaines élections.
Cette liste unique de l’opposition est le seul instrument utile que réclame le peuple béninois et dont il a besoin pour réussir ces élections, selon le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Bénin, Eric Houndété. Pour lui, c’est l’outil pour restaurer le Bénin, le droit à la liberté d’opinion et de presse, la démocratie, le parlement. « De l’avenir de notre pays dépend le comportement que nous allons avoir aujourd’hui » affirme-t-il.
Yayi et Soglo convaincus
« Le prérequis, le préalable, c’est la liste unique » confirme l’ex chef d’Etat Boni Yayi. Il avoue qu’avec cet outil, le sourire reviendra sur toutes les lèvres à partir du 28 Avril 2019. « Que le 28 avril prochain, démocratiquement, la joie revienne dans les cœurs. J’y crois. Le Bénin nous appartient tous. C’est ensemble que nous sommes forts. » déclare le président d’honneur des FCBE qui invite tous les Béninois à travailler dans ce sens pour dit-il, « mettre fin à ce calvaire que vit le peuple ». Il a aussi appelé le peuple béninois à la vigilance face au nouveau code électoral en vigueur au Bénin. Pour lui, ce code est « le pire » qui existe non seulement sur le continent mais aussi dans le monde. Et ce, avec beaucoup de confusions non encore éclairées.
« Il est temps de retrouver notre unité, notre liberté en mettant terme aux exactions. Ça va changer » dira le président Nicéphore Dieudonné Soglo, lui aussi, très attaché à la constitution de cette liste unique. « C’est la liste unique. Et nous allons trouver les accommodements ; mettre de côté nos petits problèmes pour aller dans l’union » ajoute-il.
Des organes pour concrétiser le projet
Les porteurs de cet engagement ont décidé de la constitution d’un comité restreint de suivi chargé de faciliter la mise en œuvre de cette liste et des organes affiliés. Le comité de suivi « poursuivra aussi, en collaboration avec la Coalition pour la Défense de la Démocratie (CDD), les discussions avec les mouvements et forces politiques rassurés par ce projet politique aux fins d’un élargissement plus inclusif ».
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