Hier lundi 11 février, les députés béninois n’ont pas pu passer à l’examen et au vote du projet de loi portant autorisation d’adhésion du Bénin à la Convention internationale de la protection de l’obtention végétale (Upov) adoptée à Genève, le 19 mars 1991 . Le sujet a été renvoyé dans la perspective d’une éventuelle reconduction.
La représentation nationale a peut-être pris en compte les alertes des acteurs du secteur agricole au sujet de cette convention. Pour ces derniers, c’est une loi qui va engendrer «la perte des droits et libertés de choix des paysans et paysannes du Bénin sur leurs propres semences, les rendant ainsi dépendants des détenteurs des brevets sur leurs semences». Elle sera aussi une vanne ouverte pour les OGM dans le pays.
Visiblement au courant des polémiques suscitées par l’introduction, à l’Assemblée nationale de la demande de ratification d’une telle convention, le président Adrien Houngbédji a estimé qu’il faille la mettre de côté pour l’instant. C’est un nouveau renvoi dans ce dossier. Le rapport sur le projet avait été renvoyé une fois, a-t-on appris.
Absence des autorités concernées
Outre les réactions des professionnels du secteur agricole béninois, ce nouveau renvoi à l’Assemblée est dû à l’absence, à la fois du ministre de l’agriculture, du président de la commission du plan en charge du dossier et de son rapporteur, hier à la plénière. Quelques heures avant, par un message qui a circulé sur les réseaux sociaux, le député Jean-Michel Abimbola, président de la commission, a informé de ce que son équipe «ne s’est pas réunie et n’a donc transmis aucun rapport à la plénière» «Aucune autorisation de ratification ne sera faite sans une large concertation» a-t-il rassuré.
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