Le président du parti Restauré l’Espoir (RE) est intervenu samedi 9 février 2019 à Cotonou, sur les tentatives jusque-là vaines de constitution d’une liste unique de l’opposition pour les législatives 2019 au Bénin. Ceci, à cause des égos et des logos des différents partis de l’opposition qu’il exhorte à suivre la volonté du peuple.
Candide Azannaï confie que l’unité est l’une des réflexions qu’il a partagées avec les partis de l’opposition depuis plusieurs mois. « Il y a quatre mois, je menais encore le combat en disant à chacun, tuer nos logos et égos ». Au moment où il le disait, à l’en croire, toutes les formations politiques de l’opposition, sinon la plupart, étaient en difficulté sérieuse avec leur récépissé et statut juridique. «Jusqu’au 20 septembre 2018, la plupart des partis politiques de l’opposition couraient derrière leur récépissé et logo malmenés par le pouvoir de ruse et de rage en place ».
La seule voie de l’unité et de la victoire
Aux dires du président de RE, personne n’avait adhéré à sa proposition, puis un jour, dit-t-il, « quelqu’un court et dit, ‘’tout le monde se met sous mon logo’’ ; une semaine après, l’autre dit ‘’l’unité se fait en mon sein’’». «A quoi bon parler d’unité alors que chacun court à son logo ? C’est du pipeau. Ça ne se passera pas comme ça. L’unité passera par le fait que chacun d’entre nous renonce à son logo et égo » défend-t-il.
«Si nous ne tuons pas nos égos et nos logos, nous ne gagnerons rien. Je le dis avant qu’il ne soit définitivement trop tard. Il y a encore quelques petits jours devant » ajoute-t-il. Pour lui, toutes les forces de l’opposition qui se sont levées pour dire que l’unité va se faire en leur sein sont des « destructeurs de l’unité ».
Le souhait du peuple
Candide Azannaï, soutient que la solution contre la misère de la population est plus grande et chère que ces égos et logos. « Restaurer l’espoir, USL, FCBE, PSD L, Madep L, RB L. C’est ça que le peuple va manger ? » se demande-t-il. Il estime que le peuple ne veut voter pour personne parmi les hommes politiques qui se présentent à lui.
« Le peuple veut sanctionner un régime pervers. Le peuple veut faire un vote sanction » annonce l’ex ministre de Talon. « Si nous ne sommes pas unis pour mettre l’entonoir le plus large pour capter, transformer, ce mécontentement en suffrage le 28 avril, ce serait un péché qu’on aurait commis » conseille Candide Azannaï.
Le piège des récépissés
D’après les analyses de Candide Azannaï, la question de récépissé est un piège. « Le pouvoir de la ruse et de la rage les –partis politiques, ndlr- a piégés, en leur jetant au pied des récépissés. On me dit provisoire, je dirai sans base légale ». Le président de RE se demande comment accepter un récépissé provisoire, d’un gouvernement, qui est fondé sur une nouvelle loi alors que vous avez fait vos congrès sur l’ancienne loi qui est abrogée. « Toute la problématique des pièges était là » relève-t-il.
C’est à l’en croire, l’une des raisons de son absence aux congrès de ces partis, contrairement à tout ce qui se disait de lui et de Restaurer l’Espoir. « On a dit des littératures qui ne s’adressent pas à moi. Je ne suis pas ce que les gens décrivaient. Je leur disais ce que l’expérience prouvait ».
Laisser un commentaire