Commerce : Donald Trump s’en prend à la Turquie et à l’Inde

Donald Trump prêt à sévir contre tout le monde ? En effet, outre l’Europe, la Russie et la Chine, le président américain a annoncé qu’il avait en tête de priver l’Inde et la Turquie de leur statut de « privilégié », un statut sous forme d’accord commercial qui garantit à ses signataires certains avantages. Toutefois, New Delhi et Ankara ne respecteraient plus les critères d’accessibilité.

Une information confirmée par le bureau du représentant américain au commerce qui, via un communiqué de presse, a assuré qu’à la demande du président Trump, le bureau du commerce avait entamé les démarches nécessaires afin de priver ces deux états de ce statut. Une annonce reçue avec méfiance du côté d’Ankara, qui n’a pas hésité à critiquer Washington pour cette décision, tandis que New Delhi a minimisé la portée de cette sanction.

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Un programme aux certains avantages

Dans les faits, ce programme permet à des pays en plein développement d’exporter certains types de biens sur le sol américain, tout en s’affranchissant des barrières douanières. Pour avoir accès à ce programme, les états demandeurs doivent toutefois respecter certains critères, comme s’engager en faveur de la lutte contre le travail des enfants, le respect de la propriété intellectuelle ou encore garantir aux États-Unis un accès équitable à leur marché.

C’est d’ailleurs ce qui bloquerait les États-Unis et l’Inde. Selon le représentant au commerce, New Delhi n’offrirait pas assez de garanties afin de proposer aux États-Unis un accès « équitable et raisonnable à son marché dans de nombreux secteurs ». Les barrières imposées par l’Inde en ce qui concerne les industries laitières et médicales seraient notamment visées, celles-ci causant du tort aux exportations américaines. Du côté de la Turquie, le niveau de développement économique ne lui permet plus d’être considéré comme un état en plein boom. « Durant les quatre décennies et demie où la Turquie a bénéficié du statut de SGP pour les pays développés, l’économie turque s’est développée et diversifiée », a d’ailleurs assuré la Maison Blanche.

L’Inde sereine, la Turquie énervée

Une décision taclée par la ministre turque du commerce Ruhsar Pekcan qui, via Twitter, a fustigé l’impact négatif sur les petites et moyennes entreprises de cette sortie américaine. Selon elle, cette décision va également à l’encontre des objectifs affichés par les deux états, d’échanger pour 75 milliards de dollars de biens. En Inde toutefois, cette sortie est prise avec beaucoup plus de recul, Anup Wadhawan, secrétaire au commerce ayant expliqué que la sortie du SGP n’aurait pas franchement d’impact sur les exportations. En effet, sur les 80 milliards de dollars exportés aux États-Unis, seuls 5,6 milliards l’étaient grâce au SGP.

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