La marche de protestation initiée par le parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), contre l’exclusion des partis politiques de l’opposition du processus électoral des législatives de 2019 au Bénin, a eu lieu dans la matinée de ce lundi 11 mars 2019 dans la ville de Cotonou. Elle a enregistré une forte présente de plusieurs partis politiques et couches sociales.
Annoncée pour être une marche des FCBE, elle a été une manifestation de toute la classe politique de l’opposition. Des militants de l’Union sociale libérale (USL), Renaissance du Bénin (RB), Restaurer l’espoir (RE), Parti pour la libération du peuple (PLP) et du Parti communiste du Bénin (PCB) se sont joints tôt ce matin aux cauris verts, sur l’esplanade du stade de l’amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou. Ceux du Dynamique unitaire pour la démocratie et le développement (DUD) aussi. Egalement, les syndicalistes.
Au-delà des législatives
Dès 10 heures, ils ont marché pour rejoindre l’Etoile rouge en passant par le carrefour Vêdoko. Avec des pancartes, des branchages, des instruments de sonorisations ou juste la voix naturelle, chacun s’est donné les moyens et trouver ses mots pour exprimer sa protestation contre non seulement l’exclusion de l’opposition des législatives mais aussi les pratiques de gestion du pays par le régime du Président Talon.
«Non à l’exclusion», «Pas d’élection sans l’opposition», «Libérer la justice», «Talon ! Des milliers d’emplois perdus», «Non à la vassalisation des institutions», «la démocratie en péril», «Le pays va mal», «Nous avons faim», «Non aux lois d’exclusion» ont écrit et scandé jeunes, étudiants, femmes, licenciés, syndicalistes et acteurs politiques, tout au long du trajet.
Les élections à bonne date
En résumé à l’arrivée, le secrétaire exécutif national adjoint du parti FCBE, Théophile Yarou, indique qu’ils ont marché contre un régime, contre un système d’oppression, d’exclusion. «Non à l’exclusion ; du jamais vu dans notre pays.» affirme l’ancien ministre de la défense de Boni Yayi. A ses dires, l’opposition réclame la délivrance sans délais des récépissés aux partis.
«Nous avons marché pour donner un avertissement au gouvernement et au Chef de l’Etat ; pour dire notre désapprobation de cette volonté d’exclure l’opposition ; pour leur dire notre attachement aux élections crédibles, transparentes et inclusives » dira le premier vice-président de l’Assemble nationale, Eric Houndété.
Lui qui a porté les propositions de l’opposition au président de l’Assemblée nationale ce lundi, confirme l’exigence relative à la délivrance des récépissés. «Immédiatement, il faut délivrer aux partis leurs récépissés» a-t-il martelé. «Les élections doivent se tenir à bonne date» ajoute-t-il.
Répondre à Mum Annuler la réponse