Plateau du Golan : Donald Trump s’attire les foudres de l’UE, de la Syrie, de l’Iran de la Turquie

Des propos polémiques. En effet, le président américain Donald Trump a récemment annoncé vouloir reconnaître la souveraineté d’Israël, sur le plateau de Golan, en Syrie. Des propos jugés déplacés par la Syrie, l’Iran ainsi que la France, l’Union européenne et la Turquie. Une avalanche de réactions qui n’a pas fait frémir Washington.

Interloquées, les autorités françaises ont été parmi les premières à réagir. Selon elles, reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan serait contraire aux fondamentaux du droit international. Occupée par Israël depuis 1967, cette région syrienne a été annexée par l’État hébreu en 1981, chose que ne reconnaît toujours pas l’État français. Le Conseil de sécurité de l’ONU a d’ailleurs reconnu cette situation comme « nulle et non avenue« , rappelle le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

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Trump, un tweet polémique qui provoque des remous

L’Union européenne a elle aussi décidé de réagir, rappelant que les règles de droit international, actuellement en vigueur, ne permettaient pas à la communauté internationale de reconnaître l’appartenance du plateau de Golan à Israël. Si de nombreuses voix se sont élevées afin de critiquer la prise de position américaine, certains experts estiment qu’il s’agit en fait d’un coup de pouce accordé par Trump à son homologue Netanyahou, fragilisé à quelques semaines des législatives, qui se tiendront le 9 avril prochain.

La décision du président américain prend d’ailleurs à contre-pied les positions précédemment adoptées. « Après 52 ans » a-t-il ainsi commenté à tweeté, « il est temps pour les États-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan« . Un pied de nez également adressé à la Syrie, que l’armée américaine s’apprête à quitter. Visiblement échaudé par ce tacle, Damas a d’ailleurs fustigé le mépris américain pour les règles internationales. Toutefois, cela ne changera rien au fait que « le Golan restera arabe et Syrien« .

Turquie, Russie et Iran, debout contre Trump

Principal soutien au régime al-Assad et bien implanté en Syrie, le régime iranien a, pour sa part, assuré avoir été « choqué » que de tels mots aient pu être prononcés. Le Ligue Arabe elle, réunit au Caire, a tenu le même discours, assurant que cette position était « dépourvue de toute valeur légale« . L’Égypte, pourtant proche du gouvernement américain, a partagé ce constat, rappelant que le Golan était occupé depuis plusieurs années déjà et que son annexion ne pouvait, à ce jour, être reconnue. Même le président Erdogan, pourtant fervent opposant au régime syrien, a pris position, assurant que les déclarations de Trump, ne faisaient qu’en rajouter, créant de nouvelles tensions. Une position très vite partagée par le Kremlin.

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