USA : l’université d’Havard attaquée en justice par une descendante d’esclaves

Tamara Larnier, qui affirme être une descendante d’esclave, a décidé d’assigner en justice la prestigieuse université américaine d’Harvard. Selon elle, la célèbre faculté utilise de manière honteuse les images de ses ancêtres, photographiés en 1850, sur demande d’un professeur de l’époque, raciste.

Ces clichés, pris en Caroline du Sud, montrent deux personnes, un homme et sa fille, simplement connus sous leurs prénoms, Renty et Delia. Ces photos, conservées précieusement au sein du musée de l’Université, sont considérées comme historiques puisqu’elles représenteraient les premiers clichés d’esclaves noirs américains. C’est le professeur Louis Agassiz (1807-1873) qui les aurait commandé. Connu pour ses travaux en biologie, notamment en ce qui concerne les glaciers, l’homme était également un suprémaciste blanc notoire.

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Une photographie de ses ancêtres qui fait débat

Selon certaines informations conservées, Renty et Dalia auraient été forcés de se dénuder afin que soit prise cette photo. Cette demande bien spéciale, émanait directement d’Agassiz qui, en retirant toute dignité aux deux esclaves espérait ainsi prouver la « supériorité biologique » des hommes blancs. Tamara Lanier elle, accuse Harvard de ne pas avoir reconnu sa participation à l’esclavage tout en exploitant ce genre d’images internes, depuis des années.

En outre, celle-ci a également pris la décision de dénoncer un livre publié par l’université en 2017. Vendu 40 dollars, la photo de Renty apparaît en couverture. Une manière pour elle de critiquer Harvard qui se ferait de l’argent en vendant l’une des parties les plus sombres de l’histoire américaine. Souhaitant simplement récupérer les photos, Tamara s’est vu répondre une fin de non-recevoir. « Harvard perpétue la subversion systématique des droits des Noirs à la propriété » affirme-t-elle ainsi. 

Harvard n’a pas encore réagi

En plus de récupérer ce qu’elle estime lui revenir de droit, Tamara Lanier souhaite que l’université américaine reconnaisse s’être rendue complice de l’esclavage en le banalisant, en justifiant des années de séparation des familles. Elle souhaite également que l’intégralité des bénéfices réalisés grâce à l’utilisation de ces photos lui soient reversés, ajoutant à cela, des dommages et intérêts dont le montant n’a pas été communiqué. L’université elle, n’a toujours pas souhaité réagir.

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