Face à l’impasse électorale au Bénin dans le cadre des législatives 2019, le président du Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (FONAC), Jean-Baptiste Elias, estime que l’issue ne peut que venir désormais du Chef de l’Etat. Il lui fait des propositions et l’invite à agir le plus tôt possible.
Le parlement est bloqué. Avec les derniers développements, plus rien à espérer de l’Assemblée nationale vers qui le président Talon a renvoyé la recherche de solutions à la crise politique au Bénin, selon le président du FONAC. «Actuellement, la situation est bloquée», a fait observer l’invité de radio Tokpa hier, dimanche 31 mars 2019. C’était dans une émission autour du thème «Quelle législative pour quel parlement ? Y-a-t-il possibilité de revenir en arrière ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour avancer ?».
Une ordonnance
Pour Jean-Baptiste Elias, il revient désormais au président Talon de la débloquer. «La balle est dans le camp du président de la République ; il n’y a que lui qui peut débloquer la situation aujourd’hui». Pour ce faire, il lui propose de prendre une ordonnance pour modifier l’article 56 de la Charte des partis politiques qui fixe le délai de conformité à 6 mois. Au lieu de 6 mois, il suggère au président, 12 ou 18 mois. A ses dires, la Constitution le lui permet. De plus, c’est la plus simple des solutions ; la modification de la l’article 80 de la constitution n’est pas nécessaire dans le cas d’espèce, selon lui.
« N’écoutez pas les faucons »
Le président du FONAC défend que le chef de l’Etat doit agir très tôt, pourquoi pas déjà ce lundi 1er avril 2019, car la situation est grave. Sur la base de ce qu’il sait des pays africains en guerre et pour avoir été président du Conseil de l’Union africaine sur la lutte conte pendant 4 ans, il trouve que «tous les ingrédients sont au point» au Bénin. «Nous sommes aujourd’hui face à une situation où des gens se sentent exclus. Frustration + frustration = détonation. Personne ne le souhaite mais les ingrédients sont là» affirme-t-il.
Il qualifie ceux qui disent le contraire de « faucon », de « jusqu’au-boutiste » et invite le chef de l’Etat à ne pas les écouter. «Ce sont les faucons qui pensent que rien ne se passe et que tout vas bien. Ce sont les faucons qui veulent induire le président de la République en erreur.» Puis, il supplie encore le Chef de l’Etat en ces termes: «Mr Le président de la République ! N’attendez pas toujours une loi. Vous pouvez prendre une ordonnance pour rectifier ce qu’il faut rectifier et ouvrir la porte à tous ceux qui veulent aller aux élections pour qu’ils y a aillent. L’exclusion n‘est pas une bonne chose. Il faut éviter le forcing.»
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