Dans un communiqué publié ce mardi 14 mai, Amnesty International condamne la “répression post-électorale” au Bénin. Selon l’organisation non gouvernementale, cette repression a atteint des proportions inquiétantes avec quatre personnes décédées lors des manifestations dans le pays et “les familles des victimes qui peinent à récupérer les corps du fait d’obstacles administratifs”.
“Les autorités béninoises ont fait le choix d’attaquer de front les droits humains »
En ce qui concerne les manifestants morts, ils auraient perdu la vie entre le 28 avril, jour du scrutin, et le 02 mai. Une mère de sept enfants et un jeune homme de 19 ans se trouvaient parmi les infortunés, indique Amnesty International. Outre les morts enregistrées, il y a également eu des blessés, en plus des arrestations arbitraires de personnes soupconnées d’être des manifestants ou des proches de l’opposition. L’organisation dénonce par ailleurs des “fouilles systématiques et des interrogatoires de simples passants” dans le quartier Cadjèhoun où réside l’ancien président Boni Yayi.
Selon la directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale, Samira Daoud, l’ensemble de ces faits, est une attaque frontale contre les droits humains. “Les autorités béninoises ont fait le choix d’attaquer de front les droits humains plutôt que de les protéger” a t-elle déclaré. En ce qui concerne les tirs sur les manifestants, Amnesty International fait savoir que l’usage excessif de la force est contraire à l’exercice du droit de manifester tel que reconnu par la constitution béninoise et le droit international.Elle invite les autorités béninoises a mené des enquêtes approfondies et impartiales au sujet des personnes tuées par arme à feu et des blessés.
« Lever toute surveillance aux abords du domicile » de Yayi
Amnesty International souhaite aussi que le gouvernement s’abstienne de déployer des militaires dans les opérations de maintien de l’ordre public. In fine Samira Daoud demande aux autorités béninoises d’arrêter les “fouilles systèmatiques » à l’entrée des principales rues de Cadjèhoun et de “lever toute surveillance aux abords du domicile de l’ancien président Boni Yayi”.
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