Après les clarifications, les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et le Parti communiste du Bénin (PCB) sont désormais dans la même barque pour poursuivre la résistance. Dans une sortie publique le mercredi 22 dernier, les FCBE ont indiqué que «la situation du Bénin appelle la communauté internationale à oser une ingérence humanitaire».
Ce qui a suscité la réaction du PCB qui a rejeté toute intervention extérieure. A la demande de bureau politique des FCBE, les deux partis ont eu une rencontre hier mercredi. Les échanges ont eu pour sujet, la sortie publique du bureau politique des FCBE le mercredi 22 mai 2019 à propos de la situation nationale et le communiqué du PCB du jeudi 23 mai concernant cette sortie. Après les explications, les bureaux politiques des deux partis ont sorti un communiqué conjoint.
Dans le communiqué, il est dit que l’appel des FCBE à la communauté internationale n’a jamais été dans leur esprit d’en appeler à une quelconque intervention armée étrangère dans notre pays. Le PCB a indiqué que «sa réaction provient du fait que, dans la pratique internationale et sur la base de tout ce qu’on a pu voir jusque-là, l’ingérence humanitaire a toujours été un instrument d’imposition de la volonté des grandes puissances sur les autres pour des interventions étrangères armées et un moyen de déstabilisation des pays victimes de cette ingérence».
Dans ce communiqué conjoint, «les deux partis ont convenu que le soutien de l’étranger provenant des peuples frères, des organismes des droits de l’homme, des institutions régionales et internationales, est important». Pour eux, la mobilisation, c’est l’organisation et les luttes du peuple béninois qui vont permettre de venir à bout «du pouvoir de Patrice Talon». Alors, les deux partis ont convenus de «continuer ensemble leur combat et d’accroitre les efforts de concertation entre les deux partis et de mobilisation du peuple pour l’aboutissement de cet objectif qui est la fin de l’autocratie et le rétablissement de la démocratie dans notre pays». Et pour une énième fois, ces deux partis dénoncent les tueries organisées les 1er et 2 mai 2019 et la séquestration à son domicile de l’ancien président de la République Boni Yayi, président d’honneur des FCBE, depuis plusieurs jours avec interdiction de visite. Ils exigent la levée de siège au domicile de Yayi.
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