Dans notre précédente livraison, nous disions que le journaliste Béninois Francis Kpatindé avait fait, dans le journal Le Monde des révélations sur la rencontre entre les présidents des institutions de la République et le président Patrice Talon avant les élections législatives. L’enseignant de Sciences Po Paris avait affirmé sur la foi de ses sources que la majorité des présidents d’institutions avaient plutôt désapprouvé la décision de Patrice Talon d’organiser des élections non inclusives.
Si l’information venait à être confirmée par des sources indépendantes, elle soulèverait des questionnements. D’abord, elle viendrait confirmer les appréhensions nées après la lecture du communiqué lu par Joseph Gnonlonfoun et sa publication. Pourquoi c’est à lui dont le mandat est arrivé a terme depuis longtemps, qu’a été confiée la tâche de lire et de signer seul, ce communiqué , à l’exclusion des autres membres de ce conclave inconstitutionnel de présidents ?
Aujourd’hui, il y a lieu de se demander pourquoi, depuis, aucun de ces présidents d’institutions n’est monté au créneau pour se désolidariser de ce communiqué. Cela pose le problème du manque de cran de nombre de cadres et intellectuels béninois devant la toute puissance supposée du premier magistrat.
Sous d’autres cieux, les déclarations devraient s’enchaîner pour dénoncer la machination qui a abouti à ce communiqué laconique et truffé d’incohérences. Par leur silence, ces présidents ont été complices de ce qu’a engendré la suite du processus électoral avec des pertes en vies humaines et les dégâts matériels. Ils sont aussi coupables que l’instigateur de ce coup de force contre la démocratie béninoise, contre constitution que le peuple béninois s’est librement donnée.
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