Les forces politiques de l’opposition au Bénin ne se détournent pas de leur exigence relative à l’annulation du processus électoral non inclusif d’un scrutin législatif source de tensions dans le pays. Elles l’ont réaffirmé hier, vendredi 3 mai 2019 au siège de la résistance nationale pour la démocratie à Cotonou.
Les événements malheureux du 1er mai et 2 mai derniers à Cotonou et dans d’autres villes, marqués par des décès et des incendies, sont «provoqués à dessin par le pouvoir pour détourner l’attention des forces de l’opposition à l’annulation pure et simple du processus» qui n’est rien d’autre qu’«un coup de force institutionnelle», estime l’opposition. Mais elle ne compte pas renoncer à cette exigence.
Sentence sans appel
Dans sa déclaration du 3 mai 2019, dite de rétablissement de la vérité sur ces tensions post-électorales, lue par le député Eric Houndété, l’opposition indique qu’elle considère « nul et de nul effet » le scrutin du 28 avril. C’est pour elle, une «nomination des députés par Mr Patrice Talon confirmée par la CENA et la Cour constitutionnelle».
Selon les partis de l’opposition, c’est l’ensemble du peuple béninois qui refuse cette « nomination » à travers le « taux d’abstention historique et record », plus de 70% selon la Cour constitutionnelle et plus de 90% selon l’opposition-. «Les Béninois ont dit non au régime de Talon. La sentence du peuple est sans appel. Un non catégorique à la confiscation du pouvoir législatif » affirme l’opposition.
Une exigence du peuple
A travers cette sentence, l’opposition voit «une exigence claire d’élections législatives totalement inclusives, transparentes, équitables et crédibles, gages de la préservation du modèle démocratique béninois fondé sur l’Etat de droit, le pluralisme politique et les acquis de la conférence nationale ». Elle compte œuvrer jusqu’au retour effectif de l’Etat de droit et à la mise en place d’un processus électoral inclusif débouchant sur un parlement représentant effectivement le peuple.
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