France : une possible bavure policière crée la polémique

Une vidéo récemment publiée par Mediapart est actuellement en train de provoquer un véritable buzz. Sur ces quelques images, filmées au mois de mars 2019, un jeune homme est interpellé par des policiers en civil. Âgé de 15 ans, l’adolescent est alors plaqué contre un mur avant que les représentants des forces de l’ordre ne lui recouvrent la tête d’un sac en tissu.

La vidéo, diffusée le 8 mai dernier par Mediapart, a poussé la jeune victime à déposer plainte. Dans les faits, le jeune homme se serait fait accoster par un homme, un inconnu, qui lui aurait proposé 50 euros en échange d’un sac à récupérer auprès d’un individu tiers. Effrayé, le jeune lycéen refuse la proposition et se réfugie dans le macdo d’à côté, avec ses amis. C’est alors que deux hommes l’obligent à le suivre. Ne déclinant pas leur identité, insultant et frappant le jeune adolescent, les deux hommes sont en fait des policiers en civil.

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Deux policiers violentent un jeune adolescent

Sous couverture, les deux individus souhaitent en fait prendre en flagrant délit, les auteurs d’un « enlèvement-séquestration, suivi d’une tentative d’extorsion de fonds ». Étant persuadés qu’il s’agissait du jeune adolescent, ces derniers lui recouvrent la tête d’un sac et l’emmène au commissariat. Mis hors de cause, le jeune homme sera relâché le soir même. Plusieurs semaines après les faits, une enquête a été ouverte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publication ». Celle-ci a été confiée à l’IGPN, la police des polices.

L’IGPN, sur le dossier

Le fait que la scène ait été filmée et ait provoqué le buzz à ce point pousse d’ailleurs certaines personnes à se poser des questions. Me Braun, conseil du jeune adolescent s’est ainsi demandé auprès de l’AFP combien d’affaires du genre il pouvait exister sans que personne n’en ait jamais entendu parler. « Mon client n’est pas dans une démarche vindicative, mais il a besoin que justice soit rendue », a expliqué l’avocat, ajoutant avoir écrit au parquet à l’IGPN, assurant que toutes les pièces, dont la fameuse vidéo, étaient à leur disposition.

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