A la faveur d’un point de presse dans la soirée de ce mardi 18 juin 2019 à Cotonou, les avocats de l’ancien président de la République du Bénin Dr Thomas Boni Yayi, ont dévoilé entre autres, ce qu’il faut comprendre par «mesures coercitives» annoncées par le procureur Mario Mètonou à l’encontre de leur client.Dans une déclaration de presse ce mardi 18 juin 2019 à Cotonou, le procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Mario Mètonou, a annoncé que le juge d’instruction a envisagé la mise en œuvre de mesures coercitives à l’encontre de l’ancien chef d’Etat Boni Yayi qu’il a manqué par deux fois d’écouter.
D’après les avocats de l’ancien chef d’Etat, c’est une décision contre le droit. Ceci, parce qu’on arrive à une mesure coercitive contre quelqu’un si la personne s’est délibérément soustraite, ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne Yayi qui a justifié et donné les preuves de son indisponibilité, à en croire Me Paul Kato Atita. Par cette déclaration du procureur, il déduit avec son confrère Renaud Agbodjo que le parquet et sa hiérarchie rejettent les éléments qu’ils ont fourni notamment ceux sanitaires.
Où veut en venir le gouvernement ?
Selon Me Kato Atita, le juge veut parvenir à inculper l’ex chef d’Etat Boni Yayi pour le lier. Et l’astuce derrière dira le conseil, c’est qu’une fois l’inculpation réalisée, le juge va délivrer contre lui un mandat d’amener, d’arrêt ou de dépôt. Le plan, c’est de mettre sous main de justice son patrimoine d’une part et le juger puis le condamner à toute sorte de peine qu’il soit présent ou pas, d’autre part. «C’est ça l’idée de départ» affirme l’avocat.
La justice à l’exécution d’un plan politique
La déclaration du procureur est la preuve selon ces deux avocats, de ce qu’ils dénonçaient il y a quelques jours, à savoir qu’il y a un plan pensé et conçu depuis longtemps contre la personne de Boni Yayi qui est en train d’être mis en œuvre par le biais de la justice. De leurs analyses, cette déclaration n’est que l’expression de la perception du gouvernement dans le dossier. «C’est le gouvernement qui s’exprime» affirme Me Renaud Agbodjo. Le procureur étant le représentant du Garde des sceaux et donc du gouvernement au sein de la justice.
Il réaffirme qu’il s’agit d’un dossier purement politique. Toutefois, il invite les acteurs de la justice à qui le politique a confié une telle mission d’être quand même un peu intellectuels. « Un peu d’honnêteté intellectuelle ne nous fera aucun mal ».
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