Me Renaud Agbodjo est contre le silence de la société civile, des magistrats et du Barreau béninois face aux peines que fait subir le pouvoir à l’ancien président Boni Yayi. L’avocat les invite tous à jouer convenablement leur rôle au nom de la défense des droits de l’homme et de la démocratie.L’ex Chef d’Etat béninois Thomas Boni Yayi est sous surveillance policière depuis six semaines. Son domicile à Cadjèhoun (Cotonou) a été objet de militarisation le 1er mai 2019. Ce qui a engendré une protestation de la population. Depuis, la police républicaine a élu siège à l’entrée et à la sortie de la maison interdisant des visites à l’intéressé. Son conseil parle de « séquestration », de « siège », etc.
Face à cette situation de violation des droits de l’homme et surtout dans un contexte où la démocratie est en souffrance –si elle n’est pas encore tuée-, Me Renauld Agbodjo dénonce le mutisme des organisations de la société civile, des organisations de défense des droits de l’homme, des magistrats et du Barreau béninois.
Silence coupable
Pour lui, tous ces corps ont failli à leur devoir. « J’invite la société civile, le Barreau, les magistrats à se regarder dans une glace. Nous avons tous failli. Notre démocratie s’écroule» a martelé l’avocat lors de sa conférence de presse samedi dernier à Cotonou. « Où sont les organisations des droits de l’homme ? Elles sont muettes » a-t-il ajouté.
Me Renauld Agbodjo invite surtout « les avocats du Barreau à prendre leurs responsabilités » et faire « leur travail en toute conscience». «La peur ne peut pas être aussi grande pour que les avocats refusent de défendre les opposants», soutient-il.
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