Genève accueille depuis la 10 juin 2019, la 108ème session de la Conférence internationale du travail. Au cours de cette session à laquelle elles prennent part, les centrales et confédérations syndicales du Bénin ont lancé un appel à la communauté internationale pour un Bénin plus démocratique. Pour eux, loin de s’arranger depuis la 107ème session de cette conférence, la situation au Bénin s’est empirée avec la ‘’remise en cause des acquis sociaux, démocratiques et même de l’esprit de certaines normes internationales du travail’’.
La situation au Bénin n’est pas des plus reluisantes et le soutien de la communauté internationale pour l’aider à retrouver un état plus démocratique est souhaité. C’est ce qu’il convient de retenir de la déclaration faite par les centrales et confédérations syndicales du Bénin lors de la 108ème session de la Conférence internationale du travail à Genève.
Selon Moudassirou Machabi, le Secrétaire Générale de la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (Cgtb) et porte-parole de ces centrales qui prennent part depuis le 10 juin dernier à cette session, l’état du Bénin loin de connaître une amélioration depuis la 107ème session va de mal en pire. « Qu’il vous souvienne, qu’à cette même tribune le porte- parole des travailleurs de mon pays à la 107ème session attirait notre attention sur cette situation, en affirmant : Le Bénin fait face, depuis peu, à un déclin de la négociation collective et de la liberté syndicale. (…) Mesdames et Messieurs, la situation s’est depuis lors empirée par une aggravation de la remise en cause des acquis sociaux, démocratiques et même de l’esprit de certaines Normes internationales du travail pourtant ratifiées par mon pays par l’adoption d’une série de lois et de mesures scélérates et anti démocratiques », a déclaré Moudassirou Bachabi.
Un appel à la solidarité de la communauté internationale
Selon le porte-parole des centrales et confédérations syndicales, plusieurs des leurs ont d’ailleurs saisi le comité des libertés afin que ce dernier opine sur la situation du pays. « Cette situation de plus en plus préoccupante a d’ailleurs amené plusieurs organisations des travailleurs du Bénin à saisir le Comité des libertés pour qu’il rappelle par son éclairage aux autorités de mon pays le contenu de la lettre et de l’esprit du droit de grève, opine sur les dérives jugées dictatoriales ainsi que sur les poursuites et détentions aux relents arbitraires enregistrées çà et là par exemple», a soutenu Moudassirou Bachabi.
Les centrales et confédérations syndicales ont aussi profité de cette prise de parole pour appeler la communauté internationale à soutenir leur combat pour un retour de la démocratie dans le pays. « …c’est le lieu d’en appeler à la solidarité de la communauté internationale pour qu’elle accompagne notre combat pour un Bénin plus démocratique où l’on construit au moyen d’un dialogue inclusif respectueux des valeurs universelles une société humaine viable, juste et équitable », a souhaité Moudassirou Bachabi.
La conférence internationale du travail réunit, une fois par an précisément au mois de juin, à Genève, les délégués des gouvernements, des travailleurs et des employeurs des Etats membres de l’Organisation Internationale du Travail (Oit). Au cours de chaque session, les questions sociales et du travail sont abordées et les participants procède aussi à l’adoption du budget de l’organisation puis élisent le conseil d’administration. Cette année, la délégation béninoise a été conduite par la ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys. Cette 108ème session de la conférence internationale du travail prend fin le 21 juin 2019.
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