Un juge d’instruction du tribunal de première instance de Cotonou effectue demain, le déplacement chez l’ancien chef d’Etat béninois Thomas Boni Yayi pour l’écouter dans un dossier. Peut-être le début d’un retour à la légalité républicaine de la part du régime en place à l’endroit de l’intéressé.Le pouvoir en place au Bénin a-t-il décidé enfin de mettre fin à sa méthode brutale et de violation de droit notamment face à l’ancien président de la République Thomas Boni Yayi ? C’est l’une des nombreuses interrogations qu’on est en droit de se poser à l’annonce du transport qu’effectuera demain le juge d’instruction Aubert kodjo au domicile de Yayi dans le cadre de l’instruction d’un dossier.
Son déplacement au lieu d’une convocation est en respect à la qualité d’ancien président de la République, tel que précisé d’ailleurs dans la note d’information. C’est une nouvelle tout à faire contraire au sort désormais fait au prédécesseur du président Talon depuis le 1er mai.
En effet, depuis ce jour et après la forte militarisation qui a suscité des protestations populaires, c’est un état de siège devant le domicile de Boni Yayi à Cadjèhoun. Il est visiblement en résidence surveillée ; il n’a plus la pleine liberté de recevoir des visites chez lui.
Plusieurs membres de sa famille, amis politiques, son avocat et autres personnes ont été interdits d’accès chez lui par la Police républicaine qui y veille 7/7 et 24h/24. Pourtant, l’ancien président n’a reçu aucune notification officielle à propos. C’est tout simplement de la violation des droits de l’homme. C’est contre la légalité républicaine. Si c’est que par cette instruction à domicile, le régime Talon annonce revenir à la légalité, il va falloir qu’il lève aussi cet état de siège dans la rue de Yayi. Mais au-delà, aussi sonner la fin des interpellations abusives dans les rues du pays.
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