Au début du mois de juin, un élu local allemand était retrouvé mort. Membre du parti conservateur CDU de la chancelière Merkel, ouvertement pro-migrants, ce dernier aurait été assassiné pour des motifs politiques. C’est en tout cas ce vers quoi s’oriente l’enquête. Une nouvelle qualifiée de « déprimante » par Angela Merkel.
Lundi, les forces de l’ordre en charge de l’enquête ont ainsi confirmé qu’un homme, âgé de 45 ans, avait été arrêté. Selon eux, il y aurait aujourd’hui assez de preuves afin d’affirmer que cet assassinat n’est autre qu’un « attentat politique » perpétré par un homme dont l’idéologie extrémiste n’est plus à prouver. Très touchée par ces révélations, Angela Merkel a ainsi qualifié cette information de « déprimante« , ajoutant qu’elle espérait que toute la lumière soit rapidement faite sur cette affaire.
Un suspect néonazi interpellé
Stefan E., principal suspect dans cette affaire a pour sa part été confondu par son ADN, retrouvée sur les vêtements de la victime. L’homme est connu pour ses idéologies extrémistes. Lié au milieu néonazi, celui-ci a d’ores et déjà été condamné pour des faits de violences, notamment à l’encontre d’un foyer de migrants, qu’il a tenté de faire exploser en 1993. L’enquête elle, continue d’avancer et devrait permettre d’apprendre si ce dernier a agi seul, ou dans le cadre d’une action menée par un groupuscule d’extrême droite.
En outre, il apparait également acquis que le suspect numéro 1 soit également membre du parti neonazi NPD. Enfin, avant de disparaître des radars des forces de l’ordre, celui-ci a reçu une probation de sept mois en 2009, pour avoir attaqué avec 400 militants extrémistes, un rassemblement organisé par la Fédération des syndicats allemands. Le mobile politique lui, s’il venait à être confirmé par les forces de l’ordre, serait une première depuis de nombreuses années. Le dernier meurtre du genre remonte à 1981, à l’époque un ministre régional de l’Économie avait alors été assassiné par un groupuscule d’extrême-droite.
La question de la montée du néonazisme se pose
Lübcke lui, était connu pour ses positions fortes en matière d’immigration. Ouvertement pour, celui-ci avait d’ailleurs invité les Allemands qui étaient contre ces valeurs et l’accueil des étrangers, à quitter le pays. Une déclaration qui, en 2015, avait alors provoqué un véritable tollé. Aujourd’hui toutefois, ce meurtre, s’il s’avère politique, pourrait relancer le débat sur la montée de la nouvelle vague d’extrême-droite en Allemagne.
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