Il aura passé plus d’un mois en résidence surveillée. Boni Yayi, l’ancien président du Bénin a recouvré sa liberté d’aller et venir suite au départ des policiers des alentours de son domicile le samedi 22 juin. Si l’ex chef de l’Etat est désormais libre de ses mouvements et a même déjà quitté le pays, il est difficile d’oublier les violences meurtrières qui ont éclaté à Tchaourou sa ville d’origine il y a quelques semaines.
La vie socio-politique béninoise, prisonnière de la guerre des égos entre Yayi et Talon
Ces violences qui se sont rajoutées à celles des 1ier et 2 mai 2019 ont achevé de convaincre certains observateurs de la vie politique béninoise, de la rivalité entre Boni Yayi et Patrice Talon. Pour le politologue Expédit Ologou, il ne s’agit pas seulement d’une simple rivalité. « La vie socio-politique béninoise depuis quelques années est prisonnière de la guerre des égos entre deux individus : Patrice Talon et Boni Yayi » a-t-il laissé entendre dans les colonnes du journal Le Monde. Gilles Yabi n’est pas totalement de l’avis de l’ancien journaliste, aujourd’hui président du Civic Academy for Africa’s Future (Ciaaf).
« Un plan systématique (…) pour contrôler les institutions »
A en croire le fondateur du think tank Wathi qui se confiait à l’AFP, il serait réducteur de penser que la crise politique que connaît le Bénin n’est qu’un combat entre deux hommes. Il semble « y avoir un plan systématique et méthodique pour contrôler les institutions et la scène politique du pays » de son point de vue.
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