De retour de sa rencontre avec Patrice Talon lundi dernier, le parti Union Sociale Libérale (USL) fait des clarifications. Dans une vidéo postée sur la page Facebook de la formation politique, le conseiller au cabinet du président d’honneur du parti, assure que ce rendez-vous avec le premier magistrat, n’était pas une « rencontre avec les partis de l’opposition parce que toutes les grandes figures de l’opposition » n’y étaient pas.
« Ce n’est pas le début du dialogue annoncé par le chef de l’Etat »
De plus, tous les partis d’opposition n’étaient pas représentés. L’autre précision qu’il faut apporter selon Fidèle Sonon, c’est que cette rencontre ne marquait pas le « début du dialogue annoncé par le président de la République et voulu par l’Usl ». De son point de vue, il s’agissait simplement de la volonté de Patrice Talon de rencontrer les partis ayant manifesté leur intention de se conformer aux nouvelles lois électorales, et qui ont entrepris toutes les démarches pour le faire, se confrontant malheureusement sur leur chemin, à des blocages administratifs au ministère de l’intérieur.
Après ces deux précisions, Fidèle Sonon a assuré que son parti est sorti déçu de la séance parce que l’Usl s’attendait à écouter le chef de l’Etat sur les dispositions que prend l’administration publique pour libérer, ce qui était appelé autrefois « certificat de conformité». Contrairement à cela, son parti « a eu droit à un exercice de réflexion avec l’administration publique pour trouver les voies et moyens de libérer le document ». Le chef de l’Etat a ensuite demandé aux partis de prendre rendez-vous avec le ministre de l’intérieur, informe-t-il, assurant que Patrice Talon n’avait pas besoin de les inviter pour le leur dire. Il annonce qu’un compte rendu sera fait aux instances de l’Union Sociale Libérale. Si elles donnent carte blanche pour une rencontre avec le ministre Sacca Lafia, ce sera pour prendre le « fameux document » et non pour reprendre un autre processus, prévient-il.
Comment Talon conçoit le dialogue, selon M Sonon
Fidèle Sonon a pour finir, tenté d’interpréter comment Patrice Talon conçoit le dialogue. A l’en croire, le numéro 1 Béninois pense être le médiateur alors qu’il faut un médiateur neutre, choisi par toutes les parties de façon consensuelle. Le chef de l’Etat pense aussi qu’il faut discuter uniquement avec les partis politiques alors qu’il faut qu’il élargisse cette base à d’autres parties prenantes. Enfin, le locataire de la Marina semble avoir la faiblesse de croire que le dialogue doit se limiter à deux sujets: révision du code électoral et de la charte des partis politiques. Ce qui est réducteur selon Fidèle Sonon qui espère que la position du chef de l’état évoluera sur ce point.
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