Après une suspension de six mois, le groupe de prière Cité de l’Immaculée «Awajije kèdè» de l’Eglise catholique du Bénin a été purement rayé de la liste des associations et groupes participant à la mission du Christ confiée à l’Eglise, sous l’autorité de celle-ci et en communion avec elle. C’est par un décret signé le 21 juin dernier par le chancelier Père Eloi Fadonougbo et l’Archevêque de Cotonou Roger Houngbédji que l’Eglise catholique du Bénin a décidé de mettre fin aux activités du groupe de prière Cité de l’Immaculée «Awajije kèdè».
Selon le décret, c’est à l’Eglise qu’est dévolue la mission de rédempteur. Voilà pourquoi, «bien que cette mission nous demande un engagement généreux, ce serait une erreur de la comprendre comme une tâche personnelle héroïque». En conséquence, tout groupe de prière, toute association participe à la mission du Christ confiée à l’Eglise, sous l’autorité de celle-ci et en communion avec elle. C’est dire que l’ecclésialité est un critère déterminant d’authenticité de tout charisme.
Mais, l’Eglise a constaté depuis un certain temps et de façon répétée, des paroles, actes et attitudes contraires à l’esprit ecclésial ont commencé à éloigner ce groupe de prière de son ancrage ecclésial. Dans le but de donner aux membres un temps de recul et de prise de conscience pour reconsidérer sérieusement l’ancrage ecclésial de leur groupe, l’Eglise a pris un décret de suspension en date du 13 novembre 2018. Malgré cela, force a été de constater «avec regret que le groupe dans son ensemble ne s’est pas conformé aux dispositions dudit décret». Le groupe a continué des séances de prières pourtant interdites. Mieux, des enseignements ont continué d’être diffusés, la relecture des statuts n’a pas été faite, la formation spéciale prévue pour les responsables du groupe n’a pas été suivie.
Alors, l’Eglise a supprimé ce groupe. Et article 2 du décret stipule que «cette suppression doit s’entendre au sens strict, comme dissolution dudit groupe qui cesse d’exister. En conséquence, toutes réunions et toutes formes d’activité du groupe, sur les paroisses, dans des maisons privées ou en tout autre lieu, sont interdites». Et tout fidèle qui ne va pas observer les présentes dispositions du décret s’expose à des sanctions plus graves prévues par le code de Droit Canonique en vigueur.
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