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Iran : la main tendue (ambiguë) de l’administration Trump

Photo Atta Kenare - AFP

Signe de détente entre Washington et Téhéran ? La question peut effectivement se poser après que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo se soit exprimé au sujet d’une possible visite à Téhéran. Ce dernier a même confirmé être en mesure d’intervenir directement à la télévision iranienne afin d’avoir des mots à l’encontre du peuple iranien.

C’est via Bloomberg TV que le secrétaire d’Etat a tendu la main au régime. En effet, des journalistes de la chaîne lui ont demandé s’il s’imaginait, un jour, se rendre du côté de Téhéran. Visiblement très enthousiaste, celui-ci a affirmé « qu’assurément« , il aura l’occasion de s’y rendre et qu’il n’hésiterait pas non plus à s’exprimer directement à la télévision iranienne, comme peut le faire faire son homologue Mohamad Javad Zarif qui se permet de venir sur New York, se déplaçant sans contrainte. En outre, ce dernier parle aux différents médias, « il parle au public américain, il peut diffuser la propagande iranienne sur les ondes américaines ».

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Mike Pompeo, un message pour Téhéran

Résultat, ce signe apparent d’ouverture serait en fait une cinglante réponse au régime. En effet, Mike Pompeo, s’il souhaite se rendre en Iran, aimerait y aller afin de « dire la vérité » sur les hommes actuellement au pouvoir, ceux qui selon ses dires, font souffrir l’Iran. Pour rappel, du côté américain on estime que l’Iran chiite est responsable des maux du Moyen-Orient. L’Iran, de par sa quête du nucléaire et sa lutte contre ses ennemis que sont Israël ou encore l’Arabie Saoudite est effectivement soupçonné de vouloir déstabiliser la région à son profit.

L’Iran ne souhaite pas se laisser faire

Des accusations qui ne plaisent pas du tout du côté de Téhéran. En effet, après que Washington ait décidé de quitter l’accord sur le nucléaire iranien, l’Iran s’est retrouvé acculé, subissant une pression économique constante. En réponse, le régime iranien a donc décidé de lui aussi mettre entre parenthèses les accords de Vienne, en produisant et stockant plus d’uranium enrichi qu’il n’en avait le droit. Enfin, de nombreux incidents ont ravivé les tensions entre les deux nations, des drones étant abattus et des navires étrangers étant régulièrement saisis du côté du détroit d’Ormuz, dans le Golfe de la mer d’Oman, même si Téhéran nie être impliqué dans ces affaires.

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