Deux ans après sa révocation du poste de maire de Cotonou, Léhady Soglo fait parler de lui. Invité du « Zapping » de Vital Panou hier dimanche 28 juillet, l’ex édile de Cotonou a apporté sa part de vérité sur les griefs portés contre lui à l’époque, non sans faire remarquer que ses bourreaux ont « fini l’un en prison et l’autre relevé de ses fonctions ». En ce qui concerne la première accusation, celle de la destruction de pièces comptables, Léhady Soglo a expliqué que c’est le receveur percepteur de la mairie, nommé par le ministère de l’économie et des finances, qui l’a saisi par écrit pour lui demander de mettre en place un comité d’incinération des timbres. « Pour éviter l’utilisation frauduleuse des timbres de l’année précédente, le receveur percepteur m’a saisi par écrit pour me demander de mettre en place un comité d’incinération des timbres. (…) Je ne vois pas en quoi cela peut constituer une infraction » a-t-il déclaré.
Une prime inscrite au budget
Quant au grief relatif à l’octroi illégal de primes, Léhady Soglo a d’abord fait savoir que les « charges de maintien de l’ordre et de la sécurité sont prévues par la nomenclature des comptes de la mairie, au compte 65 85 ». C’est donc sur cette base qu’une indemnité est payée au profit du maire pour assurer le maintien de l’ordre sur son territoire. De plus, cette prime a été inscrite au budget, étudiée, votée par le conseil municipal et approuvée par le préfet, à expliqué l’ex édile de Cotonou. En ce qui concerne les faits de rébellion dont on l’accuse, Léhady Soglo a fait savoir que son domicile a été envahi par une horde d’individus en civil il y a deux ans. Ces personnes étaient lourdement armées et ne présentaient aucune carte professionnelle.Elles ont même tenté de l’enlever, se rappelle t-il.
Lionel Zinsou « traduit devant les tribunaux dans une affaire farfelue »
En somme, l’ancien maire de Cotonou ne se reconnait pas dans les faits qui lui sont reprochés et accuse le pouvoir d’acharnement contre sa personne. La preuve, ses coaccusés à savoir le deuxième adjoint au maire de Cotonou et le receveur percepteur, sont libres de leurs mouvements, fait-il remarquer. Quand on lui demande pourquoi il ne revient pas à Cotonou pour répondre de ses actes, il évoque les cas Mètongnon, Ajavon et Lionel Zinsou. Ce dernier a d’ailleurs été « traduit devant les tribunaux dans une affaire farfelue et montée de toutes pièces » selon le fils de l’ancien président Nicéphore Soglo.
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