La phase pilote du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) a été lancé lundi dernier au centre de santé de Glo-Djigbé dans la commune d’Abomey-Calavi, par le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. L‘expérimentation du volet assurance maladie du projet Arch a commencé. Cette phase pilote du projet va couvrir les zones sanitaires Abomey-Calavi/Sô-Ava, Dassa-Zoumè/Glazoué et Djougou/Copargo /Ouaké et va permettre de toucher, pour le moment, environ 120 mille personnes.
Lors de la cérémonie de lancement, le ministre d’Etat chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a relevé que «la mise en œuvre du volet Assurance-maladie va se faire par une adhésion progressive». Le ministre a confié qu’ «elle commence par les pauvres extrêmes pour lesquels l’État supporte totalement les primes d’assurance ».
Pour rappel, le projet ARCH est un paquet de quatre services, à savoir l’assurance maladie, la formation, l’accès au crédit et l’assurance retraite. Il cible 2 468 254 bénéficiaires reconnus pauvres extrêmes répartis dans 375 458 ménages. Ils vont être pris en charge intégralement par l’Etat qui va leur accorder des primes afin de leur permettre d’accéder au paquet de soins de base de l’assurance maladie. Les populations pauvres non extrêmes estimées à 1 895 810 répartis dans 321 737 ménages vont être partiellement pris en charge.
Ce projet a été élaboré par le gouvernement pour apporter une réponse à l’état des lieux, critique en matière de protection sociale pour les acteurs du secteur informel. Ce secteur, caractérisé par le manque de qualification des acteurs, la précarité des emplois offerts et la prévalence de l’auto-emploi, représente 94,3 % de la population active, pour une contribution au Produit intérieur brut estimée à environ 68 %.
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