La présence américaine au Moyen-Orient, vaut-elle réellement le coup ? Selon plusieurs soldats américains envoyés sur le front afghan, revenus depuis, cette intervention qui dure depuis maintenant 18 ans, « ne valait pas le coup d’être menée ». Même son de cloche en ce qui concerne l’intervention en Irak, où 64% des sondés estiment que jamais Washington n’aurait dû intervenir.
Cette recherche, réalisée par le think tank américain Pew Research Center tend ainsi à mettre en avant les dérives d’une guerre qui dure depuis près de deux décennies maintenant. Aujourd’hui, 58% des anciens soldats et presque autant de personnes issues du civil (59%), estiment que la présence américaine sur place, ne vaut pas la chandelle.
Afghanistan, Irak, Syrie, des fronts critiqués
A contrario, près de 40% des sondés pensent que la présence américaine en Afghanistan et plus globalement, au Moyen-Orient, est une bonne idée. Un constat qui intervient alors que, pour l’une des toutes premières fois, l’armée américaine et les talibans seraient sur le point de trouver un terrain d’entente afin de mettre fin à ce conflit. Pour rappel, ce dernier a débuté suite aux terribles attentats du 11 septembre 2001, survenus à New York.
Le constat est plus poussé en ce qui concerne l’intervention en Irak où ils sont cette fois-ci, 64% d’anciens soldats à estimer que cette guerre ne valait pas le coup. Ils sont en revanche 55% à le penser concernant la Syrie, où la menace islamiste terroriste fait largement chuter ces chiffres d’opinion. Chose intéressante à noter, ce point de vue ne diffère pas en fonction du grade de la personne interrogée. Résultat, il semblerait que la majorité des acteurs, engagés et envoyés sur place, partage le même avis.
De lourdes pertes
Ces chiffres peuvent s’expliquer par la longévité des conflits, d’une part, mais aussi et surtout par les lourdes pertes enregistrées. En effet, 6 951 militaires américains seraient décédés en opération entre 2001 et 2018. En outre, ils sont plus de 6 000 vétérans à avoir décidé de mettre fin à leur jour en revenant des combats, la plupart souffrant de stress post-traumatique, lié aux horreurs vues et vécues lors des interventions.
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