Commerce avec Téhéran : la Chine ignore les sanctions américaines contre l’Iran

La politique menée par le gouvernement américain pourrait-elle se retourner contre lui ? En effet, alors qu’un récent rapport du Pentagone confirme que Daesh est en train de reprendre des forces en Syrie, les États-Unis n’ont été suivis que par les Anglais dans leur volonté de sécuriser le détroit d’Ormuz, en mer d’Oman, alors que les tensions avec la Chine impactent l’économie nationale, en net ralentissement.

C’est d’ailleurs la Chine qui pose actuellement le plus de problèmes à Washington. Alors que Pékin a toujours été dans la retenue vis-à-vis de la guerre commerciale qu’a décidé de mener Trump à son encontre, préférant ne jamais répondre ouvertement aux multiples attaques américaines, le récent réveil chinois a fait parler. Laissant le yuan chuter afin de booster ses exportations, la Chine a envoyé un premier message très clair au gouvernement américain et ne compte visiblement pas se laisser faire dans ce dossier.

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La Chine contourne les sanctions américaines

Second point, le New York Times affirme aujourd’hui que plusieurs pays, dont la Chine, ont délibérément contourné les sanctions américaines imposées à Téhéran. Résultat, selon le média américain, Pékin a continué d’importer de larges quantités de pétrole iranien, et ce, malgré les menaces américaines. Au cours des dernières semaines sur 70 tankers iraniens, 6 se sont rendus en Chine tandis que 6 autres ont été en Syrie et probablement en Turquie. Afin de faciliter les transactions et ne pas se faire remarquer, ces derniers ont éteint les signales satellites servant à se faire tracer.

Washington, le message est clair

Un coup dur pour Washington, dont l’objectif est d’isoler l’Iran sur le plan économique en le privant d’acheteurs de brut. En accentuant cette pression, l’exécutif américain espère faire entendre raison à Téhéran et négocier un nouvel accord sur le nucléaire. Récemment, les dérogations accordées à huit pays acheteurs de pétrole iranien, ont d’ailleurs été annulées. Dans les faits, les pays visés ne sont censés rien puisque la décision américaine ne concerne que les États-Unis.

Toutefois, Washington a bien fait comprendre que les sociétés étrangères, reconnues coupables de commercer avec l’Iran, seraient impactées par des mesures de rétorsion et pourraient voir l’accès au marché américain, subitement se bloquer. Malgré cela, au mois de juillet dernier, l’Iran produisait et envoyait en mer, pas moins de 400.000 barils par jour. Un chiffre haut, quoique bien loin des deux millions de barils enregistrés avant le début du conflit.

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