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Djihadistes français en Syrie : la charge de l’ONU contre le régime Macron

L’ONU tire à boulets rouges sur la politique d’Emmanuel Macron. En effet, la gestion française du dossier concernant le rapatriement des détenus djihadistes en Syrie ou en Irak pose problème. Récemment, l’inaction de l’état face à la condamnation à mort de 13 djihadistes a été pointée du doigt, une tribune signée par 45 avocats étant même publiée en presse.

Depuis ? Si le dossier est repassé sous silence, l’ONU elle, a décidé de monter au front afin de réclamer des comptes au gouvernement. Dans un long-courrier adressé au Premier ministre Édouard Philippe, Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de l’Organisation des nations unies concernant les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires a ainsi invité l’État français à se justifier. Il est reproché à Paris d’avoir fermé les yeux concernant la mise à mort d’une dizaine de ses ressortissants, reconnus coupables d’avoir oeuvré au sein du groupe État islamique. Toutefois, comme Agnès Callamard le rappelle l’abolition de la peine capitale ne souffre « aucune exception, quelle que soit l’horreur des crimes commis ».

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La France condamne à mort par procuration

Selon l’ONU, le fait que la France ait laissé l’Irak « extrader » et juger ses ressortissants est un cas extrêmement grave, puisque plusieurs règles du droit international sont délibérément mise de côté. Aujourd’hui, Paris est donc directement accusé d’avoir bafoué les droits de l’homme ainsi que certaines conventions internationales. Le soutien passif de la France face à ces condamnations, qu’elle semble cautionner, remet notamment en cause le droit à la vie ou encore le droit à un procès équitable.

Du côté Français, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a assuré à diverses reprises que les procès tenus en Irak étaient tous organisés de manière respectueuse des lois. « Je voudrais vous dire, contrairement à ce que j’entends ici et là : le procès est équitable. » assurait-il encore il y a peu face aux élus de l’Assemblée, ajoutant toutefois que la France restait opposée à la peine de mort. Toutefois, selon l’ONU, l’autorisation donnée par la France à ces transferts de Syrie vient à soutenir les sanctions imposées par la justice irakienne qui, dans le cas du terrorisme, sont souvent les mêmes.

L’ONu envisage des sanctions

« Il faut mettre un terme à ces transferts, ajoute Agnès Callamard. Ce processus ne permet pas une politique de justice pour les victimes de Daech. La justice n’est pas rendue, la vérité est cachée. » continue dans son entretien au Figaro Agnès Callamard, d’ailleurs soutenue par l’Association française des victimes du terrorisme. Ses membres, endeuillés, sont formellement contre la peine de mort et semblent estimer que c’est face à la justice française que ces derniers doivent répondre de leurs actions. Du côté de l’ONU, la situation elle, semble être très simple. La France dispose de 60 jours afin de répondre aux accusations, mais des sanctions sont d’ores et déjà envisagées.

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